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La saison de culture est déjà amorcée par endroit et la baisse de prix de plusieurs types d’engrais de synthèse, de pesticides et même de certaines semences est constatée par différents intervenants contactés par La Terre.
« On note une tendance baissière dans les prix, un retour à la normale à un niveau d’avant la guerre en Ukraine », résume Simon Baillargeon, vice-
président au développement des affaires chez Sollio Agriculture. À moins d’un revirement majeur, la tendance baissière devrait se poursuivre pour les prochains mois, ajoute-t-il.
Même son de cloche chez Synagri, où le directeur Sylvain Lavoie observe des baisses entre 200 et 400 $ la tonne pour les engrais azotés, comparativement à la même date l’an passé. La potasse a diminué de 200 $/t. Tous les fertilisants n’ont pas diminué, note-t-il, précisant que le prix du phosphore est demeuré ferme, les nitrates aussi. « Pour le phosphore, on ne voit pas de correction avant l’été », dit-il.
Le prix des pesticides, notamment les glyphosates, qui avaient atteint des prix jamais vus l’an dernier, a diminué de 30 à 40 % comparativement à avril 2022.
Pour les semences, le maïs-soya a connu une hausse de prix d’environ 3 % tandis que l’avoine a diminué de 10 %, le blé de 5 % et les plantes fourragères sont demeurés au même prix, mentionne M. Lavoie.
Merci à l’hiver doux de l’Europe
Étienne Lafrance, agent d’information sur les marchés des Producteurs de grains du Québec, spécifie que la baisse de prix importante des engrais azotés serait liée à l’hiver clément qu’ont connu les Européens. « Le prix du gaz naturel a ainsi diminué et ils ont pu reprendre la production d’engrais. » Concernant la potasse, il indique que l’offre est devenue plus élevée que la demande, ce qui a fait fléchir le prix. Les diminutions de prix affichés sur les machés internationaux de différents engrais ne sont pas nécessairement observées partout au Québec, dit-il, donnant l’hypothèse que certains fournisseurs d’engrais ont réalisé leurs achats davantage à l’automne, à un prix plus élevé, et doivent refiler la facture aux producteurs ce printemps.
La demande des Américains
Sylvain Lavoie de Synagri indique que les intentions d’ensemencement des agriculteurs américains, qui planifient semer quelques millions d’acres de plus de maïs, pourraient influencer le marché des engrais dans les prochaines semaines. Une demande accrue de fertilisants azotés en post-levée en ferait, par exemple, augmenter les prix.