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MONTRÉAL — Des vaches qui broutent à l’ombre du Stade olympique? Des porcs qui se roulent sur l’esplanade de béton, tout près de dindons, de moutons et de chevaux?
« Il y aura aussi des vaches, des boeufs, un âne, des poussins et du grand gibier comme des sangliers », énumère Carolane Bilodeau-Courtemanche, agent de communication de l’UPA, comme si elle chantonnait la comptine de la Souris verte.
Toute cette ménagerie sera rassemblée aux petites heures du matin, demain au Parc olympique, pour la 14e journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec.
Un peu partout en province, comme à chaque année à pareille date, une centaine d’agriculteurs feront visiter leurs fermes à des milliers de gens. Au fil des rencontres, ils feront la démonstration de leur savoir-faire en plus d’offrir des dégustations des produits de leur région. Ils organiseront aussi de l’animation et des jeux. Leurs bâtiments de ferme serviront d’abris en cas de pluie.
À Montréal, c’est l’inverse. Ce sont les producteurs qui se rendront en ville. Le rendez-vous, tenu au parc Jean-Drapeau les années passées, est prévu cette fois-ci sur l’esplanade du Stade olympique. « Pour se rapprocher encore plus des gens », explique Isabelle Petit, directrice des communications et du marketing de l’UPA.
Ce choix n’est pas sans contrainte, concède-t-elle, pendant que des dizaines d’ouvriers, de techniciens et de producteurs s’affairent à préparer la quarantaine de kiosques d’information, ainsi que les chapiteaux destinés aux animaux.
La plus grande préoccupation? « Il faut gérer les déplacements des camions, car nous sommes au-dessus d’un stationnement souterrain. On doit faire attention au poids imposé à la dalle de béton », rappelle Mme Petit, reconnaissant que le paysage bétonné n’est rien de champêtre. « Il y a quand même des aires gazonnées et les jardineries du Parc olympique. »
« Ça manque d’arbres, mais on est en ville. C’est peut-être plus dans les habitudes des Montréalais », se dit Clément Lalancette, directeur général des Producteurs de pommes de terre du Québec en préparant son kiosque. « C’est quand même important qu’on vienne ici pour faire la promotion de la profession et du produit. Les jeunes ne mangent presque plus de pommes de terre, sinon en frites ou en poutine. »
Un peu plus loin, Caroline Cyr mettait la dernière touche au kiosque tout neuf de la Fédération des producteurs acéricoles, équipé de tout un appareillage d’érablière miniature. Pourquoi tant d’efforts? « Le Québec est le leader mondial du sirop d’érable. Les producteurs aimeraient que les Québécois en sachent un peu plus sur comment ça se fait, et comment reconnaître les différentes catégories », répond-elle.
La culture du maïs souffre aussi d’un manque d’information chez les consommateurs, croit Yves Clavel, directeur adjoint des Producteurs de grains du Québec. « Demain, on se fera interroger sur les OGM et sur le maïs utilisé pour faire de l’éthanol. Ce sera l’occasion pour nous de déboulonner ces deux grands mythes. »
André Laroche