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Conrad Gélinas, un ancien producteur laitier du Témiscamingue, n’avait pas mis les pieds dans une ferme depuis 37 ans. Le 12 décembre, le projet Rêve d’aînés en a mis plein la vue à l’homme de 92 ans par la visite d’une étable robotisée de sa région.
« C’est juste pour dire que les vaches ne parlent pas. Elles s’en vont d’elles-mêmes se faire traire », raconte-t-il à La Terre, encore tout impressionné par les installations de la Ferme Témistar, à Saint-Eugène-de-Guigues.
Il est loin le temps où, petit, Conrad s’accroupissait sous une vache pour la traire du haut de ses sept ans. « On a tiré à la main une secousse, se remémore-t-il. Quand on a eu 14 vaches, on a acheté trois trayeuses simples. » S’il avait eu la possibilité d’acquérir un robot de traite à l’époque, M. Gélinas ne croit pas qu’il l’aurait fait. « J’avais peur de ça. Je ne voulais pas me grossir », admet celui qui a vendu sa ferme laitière de Lorrainville en 1981.
Le premier d’une série de rêves
Le rêve de Conrad Gélinas a été le premier sélectionné par le nouveau projet Rêve d’aînés, mis en place par la Table de concertation pour personnes âgées du Témiscamingue. Le hasard a voulu qu’il s’agisse d’un cousin du père de la directrice adjointe de l’organisme, Line Gélinas, qui était présente lors de la visite à la ferme. « De voir la bonne humeur dans son visage, comment on l’a rendu heureux, c’est un gros baume sur la paie [sic] », mentionne-t-elle.
Ce projet non récurrent veillera à sortir d’autres personnes âgées de leur quotidien au cours des prochains mois. Une vingtaine de rêves ont déjà été récoltés lors d’une tournée des résidences pour aînés de la région.
« C’est bien sûr que ça nous fait de quoi parler », souligne Conrad Gélinas. Ce dernier n’a pas manqué de raconter le fonctionnement d’une ferme robotisée aux autres résidents de son immeuble. Il souhaiterait maintenant avoir l’occasion de visiter une grande porcherie, lui qui avait jadis un petit élevage de cinq truies. « Mais, je ne veux pas ambitionner, moi là! » s’empresse-t-il d’ajouter.