Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
LA POCATIÈRE — Depuis mars dernier, la Ferme-école Lapokita de La Pocatière accueille des animaux de ferme négligés ou maltraités dans l’espoir qu’une fois rétablis, ils soient confiés à de nouveaux foyers d’adoption. Les bêtes ont été soit cédées par leur propriétaire au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), soit saisies par ce dernier.
Parce qu’il croit que « tous les animaux ont droit à une deuxième chance », le directeur général de la Ferme-école, Normand Caron, a accepté l’hiver dernier d’accueillir trois chevaux qui allaient être saisis par le MAPAQ.
Fondée en 2000, la Ferme-école est un lieu d’enseignement et d’apprentissage pour les étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire, campus de La Pocatière. Comme elle possédait déjà une expertise en élevage chevalin, elle pouvait accueillir ces nouveaux pensionnaires.
Un survivant
Toutefois, seuls deux des trois chevaux saisis ont été amenés à la ferme. L’un d’eux, en trop mauvais état, avait dû être euthanasié sur place. À leur arrivée, les deux bêtes ont été vues par un vétérinaire et installées à l’intérieur d’un bâtiment pour être soignées et nourries. Pour des raisons de biosécurité, explique M. Caron, les chevaux cédés ou saisis ne peuvent être mêlés au troupeau existant ni aller au pâturage, certains insectes étant des vecteurs de maladies. L’établissement, précise-t-il, ne pourrait accueillir plus qu’une dizaine de chevaux en même temps. Après un séjour de trois semaines à la ferme, l’un des deux chevaux a été adopté. L’autre, dont la santé s’est détériorée, a dû lui aussi être euthanasié.
Lapins, poule, canards
La Ferme-école a aussi été sollicitée pour accueillir sept canards, une poule et deux lapins. La poule n’a pas survécu, mais les canards ont trouvé preneurs. Le couple de lapins s’est reproduit. Lors de notre visite, cette jolie marmaille devait bientôt partir chez de nouveaux propriétaires.
D’autres refuges existent au Québec, mais leur identité est confidentielle, notamment pour éviter que des propriétaires s’y présentent dans le but de récupérer leurs bêtes. Les endroits où ont lieu les prises en charge et les saisies sont eux aussi confidentiels. Personne à la ferme, sauf le transporteur, ne sait d’où proviennent les animaux.
Selon M. Caron, le ministère tente d’éviter les recours judiciaires en proposant aux propriétaires de céder leurs animaux. « Ce sont souvent des personnes en détresse, dépassées par les événements », dit-il.
Le MAPAQ travaille en partenariat avec 13 SPA et SPCA. Selon le ministère, la variation peut-être très grande d’une année à l’autre, toutefois le rapport d’activités 2016-2017 indique que 17 interventions ont permis de saisir 106 animaux. Par ailleurs, 285 animaux ont été cédés lors de 47 cessions. On remarque que ce sont surtout des chiens et des chats qui ont fait l’objet de plaintes pour cette période.
Pour faire une dénonciation, on peut composer le numéro sans frais 1 844 ANIMAUX (264-6289) ou écrire au [email protected].