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Les Noiseux, père et fils, gèrent un chantier de récolte qui impressionne. Dans la culture du maïs, ils moissonnent de 600 à 700 tonnes (t)… par jour! Leur objectif : haute production, sans compaction.
« Les chenilles sur les équipements de récolte, ça paraît. Quand on laboure, on sait où le grain cart à pneus est passé; c’est plus “tirant”. Le modèle à chenilles ne crée généralement pas ce genre d’impact, même avec 24 t de grain. Mais les chenilles, c’est aussi pour l’efficacité. Sur la batteuse, en conditions humides, tu as moins de glissement. Et dans le soya, c’est plus stable, on n’est pas obligé de ralentir dans un champ inégal comme c’est le cas avec une batteuse sur roues, qui a alors tendance à sautiller », illustre David Noiseux, le fils. Ce type d’équipements facilite également les déplacements sur la route. « Il faut une escorte avec un grain cart à roues doubles, tandis que le modèle à chenilles, non. Idem pour la batteuse à chenilles; pas besoin d’escorte. Tu n’attends après personne et tu n’as besoin de personne pour aller sur le chemin. Gros avantage! » souligne David.
Le choix de l’entreprise s’est arrêté sur des moissonneuses de marque Lexion. Pour le service (le concessionnaire est tout près), mais aussi pour les performances. « Ce sont des machines très polyvalentes. Dans les céréales et le soya, par exemple, tu peux commencer plus tôt le matin et finir plus tard. Avec leur technologie, ça ne bourre pas », note David, ajoutant que l’ajustement du système de battage s’effectue rapidement, directement de la cabine. Conséquemment, dans une section de champ où le maïs est plus humide, l’opérateur ouvre les passes du bout des doigts, plutôt que de réduire sa vitesse d’avancement. À l’avant, un cueilleur à maïs 12 rangs Capello offre l’avantage de pouvoir désactiver un couteau défectueux en un tour de main au lieu de perdre du temps à réparer l’unité-broyeur. De plus, sous régie de semis direct, les unités se désactivent sans devoir passer au garage.
Stratégies de récolte
Avant d’attaquer un champ de maïs avec sa moissonneuse, David Noiseux prend le temps de débarquer pour compter les rangs. À vrai dire, son planteur fait 16 rangs et sa moissonneuse aussi. L’exercice prend un peu de temps, mais lui assure d’identifier précisément le centre du champ pour qu’à la fin, les extrémités restantes soient égales. « Je commence à tailler à partir du centre afin d’y laisser le grain cart et je tourne autour de lui. La vis de la batteuse est toujours orientée vers le centre. Quand je suis plein, le grain cart quitte son sentier au centre, et vient me rejoindre. Dans 95 % des champs, c’est la technique qui permet le plus de minimiser les déplacements du grain cart », explique-t-il. L’entreprise fonctionne habituellement avec un seul Voiture à grains, à part pour les très longs champs, où deux transbordeurs permettent d’accroître le rythme des opérations de 25 t à l’heure environ. Le choix d’un Voiture à grains de 24 t s’explique par rapport aux semi-remorques, qui se remplissent en deux voyages seulement. Comme en témoigne la vidéo ci-dessous, une vingtaine de tonnes de maïs se décharge dans le camion en moins de trois minutes.
Le cerveau
L’opérateur de la moissonneuse est le cerveau des opérations et doit veiller à minimiser les pertes de temps. « Quand ton camion est parti, et que l’autre est en route, c’est le temps de faire tes finitions. Je bats les bouts de champs ou les petits morceaux. Une fois qu’il arrive, je m’arrange pour fournir toutes les machines à pleine capacité », détaille M. Noiseux.
Enfin, l’entreprise emploie 2 semi-remorques dans un rayon de 15 km et 3 ou 4 lorsqu’une plus grande distance sépare le champ de la zone de livraison.