Faits divers 27 mai 2024

Un troupeau de bovins se volatilise en Estrie

Une clôture ouverte ainsi que des traces de roues et de pas sur le sol laissent croire à Jonathan Fortin qu’il a été victime d’un vol.

En se levant pour aller faire son train, le vendredi 24 mai au matin, Jonathan Fortin a eu toute une surprise. Les 75 vaches et quelques veaux de son troupeau de bovins de boucherie avaient disparu. Le producteur de Cookshire-Eaton, en Estrie, s’est empressé d’alerter la Sûreté du Québec, qui a ouvert une enquête pour vol.

« Le dossier est traité comme une infraction criminelle. Par contre, on ne peut pas encore donner trop de détails pour ne pas nuire à l’enquête; on est encore à tenter de comprendre comment quelqu’un peut faire pour sortir soixante-dix têtes de bétail à un endroit comme ça », mentionne Louis-Philippe Ruel, agent d’information à la Sûreté du Québec.

Le vol aurait été commis entre la soirée du jeudi 23 mai et le matin du 24, spécifie-t-il.

Le producteur était absent cette soirée-là.

Je suis revenu vers 22 h chez moi, mais il faisait noir, et la plupart de mes vaches sont noires, donc je ne voyais pas grand-chose

Louis-Philippe Ruel

Le lendemain matin, une clôture ouverte ainsi que des traces de roues et de pas sur le sol lui ont fait croire qu’il avait été victime d’un vol. Ses voisins auraient également aperçu plusieurs remorques dans la soirée, a-t-il signalé à La Terre le 24 mai.

« Les animaux étaient dehors dans un champ de 25 acres.  Ils devaient donc être plusieurs hommes pour rassembler les vaches et charger tout ça. Ç’a dû leur prendre un bon trois heures », estime le producteur,  qui n’était pas assuré pour son troupeau. Il évalue les pertes à environ 200 000 $ au total, et dit avoir peu d’espoir de retrouver ses animaux.

« C’étaient des génisses. Ça peut durer 15-17 ans, donc c’est possible de couper les tags et d’en remettre de nouveaux. Pour les petits veaux, ils venaient à peine de naître et n’étaient pas encore enregistrés. Avant de bâtir un parc avec la qualité génétique que j’avais, ça va me prendre du temps », regrette-t-il.

Il ne sait pas encore s’il poursuivra ou cessera sa production. Sa ferme était d’ailleurs à vendre, à la suite d’une séparation, précise M. Fortin.

S’il avait un conseil à donner, ce n’est pas tant d’assurer son troupeau, mais plutôt d’installer des caméras de surveillance qui auraient pu permettre d’avoir plus d’indices sur les véhicules et les personnes qui se sont introduits à sa ferme.