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C’est le retour du calme après la tempête pour William Pack. Alors qu’il devait rester à Amos, en Abitibi, jusqu’à la mi-août pour s’occuper de son entreprise de transformation alimentaire, l’étudiant en Gestion et technologies d’entreprise agricole a dû rentrer à Saint-Hyacinthe de manière précipitée.
Il fait partie des 26 étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), à Saint-Hyacinthe, qui se sont retrouvés à la rue alors que l’immeuble qu’ils habitaient a été la proie des flammes, le 8 août, provoquant un vaste élan de solidarité dans la communauté.
« La semaine passée, j’étais plus en détresse. Mais là, c’est correct », témoigne l’étudiant de troisième année qui a pu se relocaliser, avec quatre de ses confrères de classe, dans une maison vacante appartenant aux parents de l’un d’entre eux. « Il reste encore quelques affaires à aller chercher. On est en train de monter des meubles, mais ça se place tranquillement. Et c’est grand, on a de la place, on se sent bien. »
Le producteur d’œufs et de volailles Jocelyn Leblanc, qui avait deux résidences acquises pour sa relève, n’a fait ni une ni deux lorsqu’il a appris le sinistre. « On avait deux maisons qui étaient disponibles et on connaît plusieurs des jeunes parce qu’ils viennent faire des stages [chez Lebco]. D’autres sont des chums de nos jeunes », fait valoir le père de deux étudiants à l’ITAQ qui a ainsi tendu la main à 11 des 26 sinistrés. « Surtout qu’à Saint-Hyacinthe, il n’y a rien. C’est la crise du logement! »
Une cellule de crise mise en place à l’ITAQ
L’ITAQ a aussi mis sur pied une cellule de crise. Une travailleuse sociale a été déployée au Cégep de Saint-Hyacinthe, établi comme quartier général de la Croix-Rouge. On a fait une liste de besoins des sinistrés et lancé un appel aux dons à la communauté maskoutaine », explique la gestionnaire de l’expérience étudiante et de la mobilité au campus de Saint-Hyacinthe, Sonia Drolet, qui salue du même souffle « l’aide précieuse » de Jocelyn Leblanc.
« Ç’a été comme un gros wow! Ç’a été impressionnant pour nous de voir la générosité de ce propriétaire. Ça nous a donné un sérieux coup de pouce », indique celle qui salue aussi l’implication des parents et des proches des étudiants.
La majorité d’entre eux ont trouvé un toit en prévision du 1er septembre, poursuit Mme Drolet, dont un couple d’étudiants étrangers qui a pu compter sur une prise en charge par l’organisme Au cœur des familles agricoles jusqu’à la prise de possession de son nouveau logis.
« Ce qui a été très touchant dans l’événement, c’est la belle solidarité entre étudiants. On a vu passer des messages sur notre Facebook d’étudiants qui étaient prêts à donner des vêtements, qui pouvaient aussi offrir des meubles en soutien ou en aide à leurs collègues de classe. Le comité étudiant La Brise verte a offert gratuitement tous les vêtements de sa friperie », relate-t-elle, précisant qu’un appel aux dons a aussi été lancé auprès du personnel.
La rentrée a pu se dérouler normalement le lundi 19 août, mais le comité de vigie et la récolte de dons pour des biens essentiels sont toujours en place.