Actualités 26 septembre 2014

Faire vos semis avec Albert Mondor

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Par Albert Mondor, horticulteur

Durant l’hiver, de nombreux jardiniers se plongent dans les catalogues des grainetiers afin de choisir les fleurs et les légumes qu’ils cultiveront dans leur jardin l’été prochain. Faire des semis constitue un moyen agréable et économique de propager les plantes. Bien que les tomates, les aubergines et les poivrons doivent être semés en mars, on peut commencer à faire certains semis dès février. Voici quelques conseils pour bien les réussir.

Terreau

Le terreau que vous utilisez pour faire vos semis doit avant tout être léger, bien aéré et il doit retenir adéquatement l’eau et les éléments nutritifs. De plus, il doit être stérilisé afin d’éviter que des maladies fongiques puissent s’y développer et attaquer les jeunes plantes fraîchement germées. N’employez jamais la terre de votre jardin puisqu’en plus d’être porteuse de pathogènes elle est généralement trop lourde et trop peu aérée pour donner les résultats attendus. Utilisez plutôt un substrat commercial spécialement conçu pour les semis. Assurez-vous que le terreau que vous choisissez soit composé de compost, de tourbe de sphaigne et de perlite, idéalement à parts égales.

Contenants

Une fois le terreau mélangé et humidifié, vous devez ensuite le verser dans un contenant et bien égaliser sa surface en le pressant avec un morceau de bois. Plutôt que d’installer toutes les semences dans un même contenant, il est possible de les disposer dans un contenant composé de plusieurs petits compartiments (voir photo 1) ce qui facilitera grandement la transplantation au jardin ou dans des pots plus grands.

 Certaines semences ne doivent pas être enfouies sous le substrat puisque la lumière est nécessaire à leur germination, tandis que d’autres doivent être recouvertes d’une épaisseur de terreau d’environ 6 mm car elles ont besoin de noirceur pour germer – vérifiez sur le paquet avant d’effectuer le semis.

Humidité constante et lumière vive

Afin qu’elles germent adéquatement, les semences ont habituellement besoin d’une humidité constante et très élevée, se situant aux alentours de 80 %. Pour ne pas avoir à arroser sans arrêt, je vous suggère de recouvrir vos contenants à semis de dômes de plastique transparent spécialement conçus à cette fin (voir photo 2). En plus d’empêcher l’évaporation de l’eau, un tel dôme agit comme une serre en maintenant une température chaude et stable. Si des gouttelettes d’eau se forment sur les parois du dôme, vous n’avez alors qu’à l’ouvrir légèrement durant quelques heures pour que le surplus d’humidité s’évapore.

 De plus, vous devez placer vos semis sous éclairage artificiel pendant approximativement 14 heures par jour. Un système équipé de fluorescents de type Gro-Lux ou, encore mieux, de fluorescents de type Vita-lite, fait habituellement très bien l’affaire. N’oubliez pas de placer les fluorescents le plus près possible du dôme de plastique qui recouvre vos semis. Vous pouvez également vous procurer un système d’éclairage fonctionnant avec des ampoules aux halogénures métalliques ou des lampes munies de diodes électroluminescentes (DEL) peu énergivores spécialement conçues pour la culture des végétaux.