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La 186e édition de l’Exposition agricole et alimentaire de Saint-Hyacinthe, qui vient de se conclure, peut être qualifiée de succès, affirme Lucie Duchesne, la gestionnaire de l’événement. « Le seul point noir, c’est la venue des activistes, mentionne-t-elle. Ils étaient dans la rue, juste à l’entrée. Ils étaient très bruyants et criaient au micro que les éleveurs égorgeaient les animaux. J’ai vu des enfants qui pleuraient. On a fait venir la police, mais faute de réglementation municipale, on ne pouvait rien faire. »
Mauvaise cible
Un visiteur rencontré par La Terre, Louis Simoneau, déplore le comportement des militants antispécistes. « Ils étaient habillés en noir et nous criaient après pour ne pas qu’on entre à l’Expo. On ne se sentait pas à l’aise. Mes enfants étaient figés », raconte ce père de famille et résident de Saint-Hyacinthe. Louis Simoneau n’a pas apprécié que les activistes prennent en otage un événement familial. « À la base, on comprend que le bien-être animal, c’est important. Leur message aurait pu être valable s’il avait été expliqué calmement avec des exemples intelligents, mais surtout pas en intimidant des familles avec de la violence verbale. En plus, c’est la mauvaise cible. Ça fait des années que je vais à l’Expo et les animaux sont bien traités! »
Est-ce que la présence des activistes nuira à l’Expo? « J’espère que non, répond Lucie Duchesne, mais c’est certain que cela a marqué des gens. Ça dérange tout le monde, les éleveurs qui se font traiter d’assassins, mais aussi les autres exposants et les visiteurs. C’est la deuxième année qu’ils viennent. L’an passé, ils étaient plus discrets. On va demander une réglementation municipale pour interdire ça, car c’est très difficile à gérer. On ne peut pas leur parler ou poser aucun geste; ils nous filment tout le temps », raconte-t-elle.
Des chevaux et de la pluie
L’Expo, qui s’est tenue du 27 juillet au 5 août, a attiré plus d’exposants que l’année précédente, mais moins de visiteurs, avec un bilan de 163 506 personnes. « Étant donné qu’on a eu sept jours de pluie sur dix, on est très satisfaits », indique Mme Duchesne. L’expérience client a été rehaussée, dit-elle, avec un théâtre interactif, qui faisait vivre notamment le cycle de la culture du maïs, avec en finale du maïs soufflé donné aux visiteurs. « Un succès monstre », assure Mme Duchesne.
De leur côté, les jugements d’animaux ont mis en vedette 326 bêtes, des lapins jusqu’aux vaches laitières, pour un total de près de 250 000 $ en bourses. L’une des catégories les plus populaires, la grande championne Holstein, a été remportée par la Ferme Godin et Frères, de Saint-Aimé, en Montérégie.
Le salon des races a également donné la chance au public de se faire photographier avec Modestar, de la Ferme Lagacé et Fils, une ex-championne de 15 ans, réputée pour son calme et son intérêt à… se faire prendre en photos avec les gens!
Denis Lussier, de Cleveland, en Estrie, a offert tout un spectacle en arrivant devant la foule avec ses dix chevaux positionnés en formation triangulaire, soit un cheval suivi d’un duo, d’un trio et d’un quatuor de chevaux, tous attelés à la même voiture. « Denis a toujours des grandes idées. Il ne l’avait jamais fait, dix comme ça, avec des races différentes. Les gens ont vraiment été impressionnés, le stade était plein », commente Mme Duchesne.
Au chapitre des anecdotes, la gestionnaire d’événement s’est dite amusée de voir les yeux du directeur de l’Expo, David Messier, s’emplir d’eau après qu’il ait relevé le défi de la dégustation d’ailes de poulet piquantes!