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Les 290 éleveurs ont apporté un total de 1 712 animaux à l’Exposition de Saint-Hyacinthe en 2024, alors qu’en 2023, les 296 éleveurs avaient apporté près de 150 animaux de plus, pour un total de 1 861 bêtes.
Ce sont les chevaux qui ont particulièrement manqué à l’appel, avec 456 inscriptions en 2024 contre 574 en 2023. Chez les moutons, la baisse du nombre d’inscriptions est de 20 %.
Sans être alarmante, cette situation est prise au sérieux par le directeur général de l’Expo, David Messier.
Il ajoute que le conseil d’administration de l’Expo, qui est occupé par des producteurs agricoles, sait pertinemment qu’il faut un minimum d’animaux dans chaque classe de compétition « pour que ce soit le fun autant pour les éleveurs que les visiteurs ». Les grands attelages de chevaux attirent le public, fait-il remarquer.
Spécifions que les porcs et la volaille ne se rendent plus à l’Expo depuis quelques années en raison de la peste porcine africaine et de la grippe aviaire. Du côté des bovins de boucherie, David Messier se dit satisfait des inscriptions, tout comme de celles des bovins laitiers de race Holstein, notamment.
Par contre, les animaux de races Ayrshire et Canadienne sont en légère baisse. Pour aider aux inscriptions de ces deux races, le grand manitou de l’Expo croit qu’il serait opportun de tenir le jugement national à l’Expo agricole au lieu du Suprême Laitier, un évènement qui a lieu plus tard dans l’été, au même endroit. « On donnerait les bourses du Suprême laitier à l’Expo. Les éleveurs de Ayrshire et de Canadiennes viendraient de partout au Québec, et ça pourrait faire un bon show, car on aurait plus d’éleveurs et ils auraient une plus grande visibilité du grand public, ce qui serait bon pour ces races », propose-t-il.
Si le juge de bovins laitiers Jean-Philippe Charest a dit à La Terre que parmi les expositions régionales, celle de Saint-Hyacinthe était probablement celle qui présentait le plus grand nombre de vaches Holstein avec plusieurs sujets de grande qualité, force est de constater que même chez cette race populaire, les inscriptions ont légèrement diminué par rapport à la période avant la pandémie, indique Mylène Fournier, conseillère chez Holstein Québec. « Avant la COVID, on avait près de 200 têtes. Cette année, c’est 169. Mais on est stable par rapport à l’an dernier. » Elle dit que le phénomène de robotisation des étables représente un des facteurs de diminution. Le fait que les gens ont moins de temps pour préparer les animaux aussi.
Toutefois, elle mentionne que le Québec est reconnu pour la qualité de sa génétique laitière et pour le savoir-faire des producteurs pour préparer leurs animaux avant une exposition. Or, cette professionnalisation peut décourager ceux qui s’y connaissent moins à tenter leur chance dans les expositions.
Sur une note encourageante, les jeunes ruraux sont en hausse. Ces jeunes de 5 à 25 ans qui viennent participer aux jugements d’animaux, sont passés de 117 à 120 cette année. « L’avenir d’une exposition, c’est la relève, donc c’est de bon augure », se réjouit David Messier.
L’Expo agricole de Saint-Hyacinthe s’est tenue du 25 juillet au 3 août.