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Le capteur de rendement génère des données extrêmement pertinentes. Mais si ce dispositif s’avère en mauvais état de marche, ou mal calibré, à quoi serviront des données erronées?
Jacques Paiement, Johanne Monpetit et Vincent Machabée identifient des points à vérifier pour un capteur de rendement bien calibré.
Vincent Machabée, président chez Innotag Distributions inc., souligne quelques points essentiels à vérifier, chaque année. « Comme entretien mécanique, il faut tout d’abord s’assurer que la plaque d’entrechocs, là où le volume de grains est compté, soit à une distance de 1 à 1,5 cm des godets de l’élévateur. La plaque d’entrechocs elle-même, après un certain niveau d’usure, doit être changée. Au bas complètement de l’élévateur, il importe d’ajuster la chaîne du convoyeur de façon à ce qu’il n’y ait pas de jeu dans son mouvement, autrement elle oscillera, ce qui fera varier la distance entre les godets et la plaque, provoquant de mauvaises lectures. Ensuite, il faut absolument nettoyer le capteur d’humidité et sa zone d’échantillonnage, car n’oublions pas que le rendement est toujours ramené sur une base de poids sec. Si le pourcentage d’humidité est erroné, le rendement le sera. » Johanne Monpetit, agricultrice à Saint-Louis-de-Gonzague, mentionne que lors de la récolte du soya, cette opération doit être effectuée quotidiennement. « La hauteur de coupe étant basse, de la terre peut entrer dans la batteuse et contaminer le capteur. En récolte de maïs, les nettoyages sont importants mais moins fréquents, disons aux deux jours. De plus, je confirme très fréquemment les résultats d’humidité enregistrés par le capteur de la moissonneuse-batteuse avec ceux obtenus par mon mari au séchage. » Ensuite, une évaluation essentielle : la calibration. M. Machabée enchaîne : « Il s’agit de récolter le grain sur une distance définie et de peser la quantité obtenue avec une balance certifiée. Si le résultat diffère, l’appareil devra être recalibré en conséquence. Normalement, cette opération s’effectue tous les ans, chaque fois qu’on change de culture. » Les étapes de calibrations sont à prendre au sérieux, car la fiabilité des données en dépend. « Si les données enregistrées par le capteur de rendement ne sont pas fiables, tout le reste tombe à l’eau, assure Johanne Montpetit. Ici nous accordons beaucoup d’importance à une bonne calibration. À titre d’exemple, sur trois camions de 35 tonnes, notre capteur a indiqué des résultats qui différaient entre 48 et 82 kilos comparativement à ceux de la balance certifiée. C’est très précis! »
Pour des résultats précis, les résultats du capteur de rendement doivent être comparés avec ceux d’une balance.