Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINT-DAMIEN – En arpentant la terre des Jardins de l’écoumène, on remarque, outre la végétation luxuriante de près de 300 variétés de plantes potagères et arboricoles, de petits cubes noirs qui jonchent le sol : du biochar. Jean-François Lévêque, copropriétaire de cette entreprise de semences bio, en utilise dans ses cultures depuis plusieurs années et a même entrepris, en 2020, un programme de recherche avec Biopterre. Les essais, où il combinait biochar et frass (un fumier d’insectes), ont donné des résultats impressionnants. « Il y avait 12 po de différence entre mes maïs avec ou sans cet apport », dit le producteur. Il estime en moyenne ses gains de rendements à 15 à 20 %. Il rapporte aussi avoir pu réduire ses fertilisants d’environ 50 %.
Améliorer le rendement, la structure et la vie des sols, sans ajouter de fertilisants, voire en les diminuant, et ce, sans qu’ils se répandent dans l’environnement…
Il a commencé à en vendre, il y a trois ans, et depuis, il a multiplié les formations aux agriculteurs et au grand public. En novembre, il lancera la division Edaphon, regroupant toute son offre d’amendements pour le sol, à base notamment de biochar et de frass. Les premiers marchés ciblés sont les serres, les producteurs maraîchers et les particuliers.
Que pense-t-il de la concurrence à l’horizon? « C’est une bonne nouvelle, ça va faire parler du biochar, dit-il. En agriculture, il y a eu la révolution verte. Je suis convaincu que la prochaine sera la révolution microbienne. »