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Le secteur des pépinières et des arbres de Noël entend diminuer de 20 % l’utilisation des pesticides d’ici 2025. Pour y arriver, Québec Vert et l’Institut québécois de développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) lancent conjointement un programme pour accompagner les producteurs dans la gestion intégrée des organismes nuisibles.
« On parle d’un programme qui vise à examiner de près ce qui se passe en pépinière pour avoir une meilleure vue d’ensemble de l’utilisation des pesticides. Le but est de diminuer leur utilisation et de favoriser la biodiversité par le biais de la lutte intégrée en travaillant sur les seuils d’intervention », résume Jean-Luc Poirier, chargé de projets chez Québec Vert.
Le programme, dont les grandes lignes ont été présentées à l’Expo Québec Vert à Saint-Hyacinthe, s’étale sur trois ans et bénéficie du financement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, dans le cadre de Prime-Vert. Outre la cible de réduction de 20 % de l’usage des pesticides, le programme aura également comme objectif de diminuer du cinquième les risques pour la santé et l’environnement reliés à ces substances. À terme, on espère former
150 producteurs et convaincre une cinquantaine d’entreprises d’adopter de meilleures pratiques.
Des fiches et des vidéos
Concrètement, le programme repose sur une campagne d’information et de sensibilisation auprès des producteurs. Pour ce faire, les conseillers de l’IQDHO travaillent à la production de matériel de référence, sous la forme de 17 fiches et de vidéos portant sur les principaux ravageurs et maladies qu’on retrouve en pépinière et dans les plantations d’arbres de Noël. Les producteurs pourront en apprendre davantage sur les nuisibles et les dommages sur les plantes hôtes. Diverses techniques de lutte intégrée leur seront également proposées.
« On a fait une revue de la littérature avec une mise en contexte et des pistes de réflexion. Ces informations ont été synthétisées par les conseillers de l’IQDHO, qui ont d’ailleurs ajouté leurs observations sur le terrain », mentionne l’agronome Mario Comtois, qui fait partie de cette équipe d’experts.
Une attention spéciale sera accordée aux conséquences des dommages causés. « Autrement dit, on explique si une intervention est nécessaire ou non, car ça ne s’avère pas toujours justifié en milieu ouvert, où on peut compter sur la présence d’auxiliaires », note Mario Comtois, qui ajoute que le programme suggérera différents moyens pour diminuer l’incidence des nuisibles sans avoir l’obligation de traiter.
Ce dernier estime que les producteurs portent une oreille attentive aux conseils permettant la réduction de l’usage de pesticides. « Une fois que tu as fait la démonstration que le recours aux pesticides n’est pas nécessaire, le producteur comprend. L’achat de pesticides n’est pas si coûteux, mais c’est le temps qui est problématique. Par exemple, aucun des producteurs que je conseille ne fait d’intervention en raison de pucerons parce que ce n’est pas pertinent. »
En plus du matériel de référence, le programme prévoit la tenue d’ateliers sur la gestion intégrée en entreprise et des cliniques de formation. L’ensemble des informations et un calendrier des activités sont disponibles sur le site
gestionintegree.quebecvert.com.