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L’amarante tuberculée poursuit sa progression en sol québécois. Un mois après avoir été détectée pour la première fois dans les Laurentides, un cas est rapporté cette fois-ci en Chaudière-Appalaches.
Le foyer a été retrouvé dans un champ de soya de la MRC de Lotbinière qui appartient à une ferme laitière. L’amarante tuberculée aurait été introduite à la ferme par une batteuse usagée importée récemment des États-Unis. « Le champ infesté est le premier à avoir été récolté avec cette machinerie. La population d’[amarante tuberculée] est beaucoup plus dense à l’endroit où la récolte a débuté, puis elle s’estompe dans le champ, par la suite », note l’équipe de malherbologie du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du ministère de l’Agriculture, auteure de l’alerte phytosanitaire diffusée le 7 août.
Des analyses ont permis de déterminer que cette population est résistante aux herbicides des groupes 2, 9 et 14. De plus amples tests devront être faits afin de valider si cette population possède de la résistance à d’autres groupes d’herbicides.
Le Québec compte désormais 21 populations d’amarante tuberculée qui montrent des résistances aux herbicides parmi les groupes 2, 5, 9 et 14. Cette mauvaise herbe particulièrement coriace peut engendrer des pertes de rendements importants dans les grandes cultures.
Appel au dépistage
Les agronomes du LEDP recommandent à tous les producteurs qui ont fait l’acquisition d’une batteuse usagée provenant des États-Unis au cours des dernières années – ou qui font appel à un forfaitaire ayant effectué un tel achat – de faire dépister leurs champs dès que possible. Les producteurs qui sont devenus propriétaire d’une batteuse usagée cette année sont également invités à la nettoyer avant sa première utilisation pour éviter toute contamination. « Toutefois, les graines d’amarante tuberculée mesurent moins de 1 mm. Il est donc très difficile de toutes les éliminer lors du nettoyage d’une batteuse. C’est pourquoi, il est aussi fortement recommandé d’effectuer un dépistage, l’an prochain, dans le premier champ récolté », précise l’équipe du LEDP.