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ULtramar et l’UPA s’entendent sur la création d’un fonds de 1,5 M$.
Un nouveau chapitre s’ajoute aujourd’hui à la saga qui a confronté de nombreux propriétaires sylvicoles et agricoles dans le tracé d’un pipeline d’Ultramar, une histoire qui a débuté en 2005.
L’UPA, la Fédération des producteurs de bois du Québec (FPBQ) et Ultramar annoncent en effet la création du Fonds d’aménagement forestier durable Ultramar, qui sera doté d’un budget de 1,5 M$ sur cinq ans. Ce fonds vise les propriétaires affectés par la construction du Pipeline Saint-Laurent d’une longueur de 240 km, qui reliera la raffinerie Jean-Gaulin de Lévis et le centre de distribution d’Ultramar à Montréal-Est. Il s’agirait d’une première entente du genre avec un gestionnaire d’emprise d’intérêt public sur le territoire de la forêt privée.
Selon le communiqué de presse, les propriétaires forestiers admissibles pourront y recourir pour réaliser « une gamme reconnue de travaux sylvicoles ». Ils pourront entre autres utiliser les sommes pour aménager les autres portions de leurs boisés. Il n’avait pas été possible d’en savoir plus sur la nature des travaux admissibles au moment de mettre en ligne.
« Nous saluons la création d’un tel fonds qui devrait être encouragée pour tout projet d’infrastructure publique afin de minimiser l’impact sur le milieu forestier », a indiqué le président de la (FPBQ), Pierre-Maurice Gagnon.
Cette entente s’ajoute à celle déjà signée en 2006 et qui touchait autant les producteurs sylvicoles qu’agricoles. Cette dernière déterminait les compensations offertes aux propriétaires, un guide de gestion et la description des mesures pour atténuer l’impact des travaux. À cela s’ajoutaient différents documents juridiques concernant entre autres l’accès et les servitudes.
Les derniers résistants au projet de pipeline avaient jeté l’éponge dans une entente hors cours en janvier dernier. La cinquantaine d’opposants étaient regroupés au sein de l’Association des propriétaires privés agricoles et forestiers (apPaf), et avait entrepris des recours judiciaires en Cour d’appel et en Cour suprême du Canada.
Ultramar a lancé son projet en 2005. La pétrolière avait conclu des ententes de gré à gré avec 90 % des quelque 700 propriétaires visés par le passage du pipeline dont les travaux étaient évalués à près de 350 M$. Le trajet retenu touchait quelque 400 hectares agricoles. La pétrolière compte transporter 100 000 barils de pétrole par jour entre sa raffinerie à Lévis et son terminal à Montréal-Est.