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TransCanada a annulé son projet de pipeline Énergie Est qui avait suscité une opposition ferme du milieu agricole, municipal et écologiste.
« On est contents que ce projet ne se fasse pas », commente d’emblée Pierre Lemieux, 1er vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Ce dernier souligne que ce projet comportait un risque plus important que d’autres du même genre parce que le pipeline qui aurait traversé le Québec et un grand nombre de cours d’eau aurait été d’un diamètre plus imposant que tous les autres installés au Québec. L’UPA s’inquiétait également des impacts sur la production agricole, des risques pour la sécurité lors de travaux des sols et des microfuites difficilement détectables. La contamination des nappes phréatiques était un autre sujet de préoccupation puisque les entreprises d’élevage ont besoin d’eau potable pour abreuver leurs animaux. « Après des années de mobilisation des organisations, des citoyens et des villes, c’est la victoire », a réagi Équiterre sur son fil Twitter.
Quelques fédérations régionales de l’UPA, dont celles de la Mauricie et de Lanaudière, s’étaient opposées par résolution au pipeline Énergie Est. L’UPA ne fermait pas complètement la porte au projet, mais posait plusieurs conditions. Les négociations entre l’UPA et le promoteur n’avaient cependant pas permis de trouver un terrain d’entente global, notamment sur les compensations à verser aux agriculteurs situés sur le tracé.
« On peut espérer être à l’abri pour un bout de temps. La réalisation probable du pipeline Keystone vers les États-Unis enlève de la pression en ce qui concerne les autres projets », estime Pierre Lemieux.
Impact des nouvelles exigences
« À la suite d’une analyse approfondie des nouvelles exigences, nous informerons l’Office national de l’énergie que nous ne poursuivrons pas les démarches relatives à nos demandes pour les projets Oléoduc Énergie Est et Réseau Principal Est », a déclaré Russ Girling, président et chef de la direction de TransCanada.
Après l’annulation d’une première série d’audiences de l’Office, le gouvernement a récemment modifié les exigences en demandant notamment d’évaluer l’impact du projet sur les gaz à effet de serre.