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Le cabinet boutique Forest Lavoie Conseil prévoit terminer d’ici le début de l’été l’étude sur les facteurs qui limitent l’adhésion des producteurs maraîchers au Programme d’assurance récolte individuelle (ASREC) de La Financière agricole du Québec (FADQ).
Réalisé pour le compte de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), ce rapport est un préalable à une révision en profondeur de ce programme mis en place en 1975 et financé au tiers par les producteurs et aux deux tiers par la Financière. « Ça peut varier pour certaines cultures, mais de manière générale, il y a moins de 50 % de nos membres qui adhèrent au programme pour le plan A, c’est-à-dire le plan qui offre la meilleure couverture », indique Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’APMQ.
Il explique ce peu d’engouement par le fait que l’ASREC, créé il y a près de 50 ans, n’est pas adapté à la réalité d’aujourd’hui. « Le programme a été conçu à une époque où le portrait économique du secteur maraîcher était complètement différent de ce qu’il est aujourd’hui. Il faut donc l’adapter en fonction de la réalité économique actuelle, mais aussi, à la nouvelle réalité climatique. Ce sont les deux angles fondamentaux dont la révision doit tenir compte », assure-t-il.
En annonçant cette réforme en novembre 2023, de même que l’attribution d’un montant de 50 000 $ à l’APMQ pour réaliser l’étude, le ministre André Lamontagne prévoyait mettre en place la nouvelle version du programme pour 2024-2025. « C’est un très gros chantier. C’est tellement complexe que ça va prendre un certain temps », relativise Patrice Léger Bourgoin, qui estime qu’il y en a pour au moins encore un an de travaux avant d’en arriver avec un nouveau pacte.
Parallèlement à la révision du programme, la FADQ a entrepris de moderniser toute son infrastructure informatique, un mandat pour lequel la firme Forest Lavoie Conseil a également été mise à contribution.
Cette mise à jour des systèmes informatiques de la Financière est essentielle à la mise en place d’un ASREC 2.0, indique le directeur général de l’APMQ. « Il y a un lien direct entre les deux, dans le sens que tu ne peux pas avoir une réforme du programme d’assurance récolte sans une mise à jour de l’infrastructure informatique. Le premier est tributaire du second », soutient Patrice Léger Bourgoin.
Dans ses rencontres avec la Financière, le dirigeant dit percevoir une réelle volonté d’accoucher d’un programme adapté à la réalité d’aujourd’hui. « Le grand défi de cette réforme, c’est d’être capable de se projeter dans l’avenir. Le propre d’un système d’assurance, c’est de se baser sur un historique. Là, il faut développer un programme qui tient compte des enjeux climatiques qui ont commencé et qui vont se poursuivre dans les prochaines années. On commence à avoir des tendances comme des saisons avec beaucoup de pluie ou de grandes sécheresses. Comment on adapte le nouveau programme en fonction de ces extrêmes-là? C’est clair qu’au niveau de la Financière agricole, il faudra être capable d’accepter cette réalité-là, c’est-à-dire de pouvoir travailler sans des données historiques », conclut-il.