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Les producteurs agricoles demeurent vigilants au sujet du projet de la pétrolière Enbridge d’acheminer du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers le Québec.
Le dossier ne fait pas encore de vagues auprès de la classe agricole des Laurentides, de Lanaudière et de Montérégie, même si le pipeline est enfoui pour une bonne part en zone verte.
Le climat pourrait toutefois changer selon les désagréments causés par d’éventuels travaux. « Si les travaux impliquent de creuser des regards à plusieurs endroits sur chaque kilomètre de pipeline, si la disposition de la terre déplacée est incorrecte, si cela retarde la période de semences, cela pourrait susciter des remous, a souligné à la Terre le président de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, Richard Maheu. Il est possible que nous exigions la présence d’un surveillant sur le chantier. »
Deux fédérations régionales de l’UPA, dont celle d’Outaouais-Laurentides, ont rencontré des représentants d’Enbridge. Selon M. Maheu, la pétrolière a déjà procédé à une vérification du pipeline à l’aide de caméras. Cet exercice va déterminer à quels endroits des regards doivent être creusés.
Avec un pipeline déjà enfoui, le projet de la pétrolière albertaine ne requiert pas de détournement additionnel de superficies agricoles à d’autres fins. L’emprise devrait suffire.
Les retombées négatives pour l’agriculture, s’il y a lieu, seraient plus de nature environnementale et résulteraient d’une rupture ou de fuites du pipeline. Le bitume extrait des sables bitumineux, considéré par certains comme plus abrasif que le brut léger, serait alors déversé sur les terres agricoles avoisinantes. « Il est toutefois trop tôt pour s’opposer à l’inversion du flux de pétrole », a signalé le président Maheu.
Des organisations comme Équiterre et Greenpeace ont dénoncé les « cadeaux » versés par Enbridge à des municipalités des Laurentides afin d’acquérir leur soutien au projet ou leur neutralité.
Le maire de Saint-Placide, Denis Lavigne, a publiquement reconnu qu’Enbridge a versé 15 000 $ à sa municipalité. « Il n’a jamais été question de tels incitatifs dont nous ne voulons rien savoir », a précisé M. Maheu.