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La Fédération canadienne de l’agriculture applaudie aussi l’idée d’exclure l’agriculture de cette politique.
Alors que l’établissement d’une bourse du carbone approche à grands pas, la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) a fait savoir qu’elle était encouragée par les conclusions obtenues par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE). Cet organisme a indiqué la semaine dernière qu’il appuyait « une stratégie d’harmonisation climatique établie progressivement avec les États-Unis pour éviter tout retard envers les réductions des émissions et maintenir la compétitivité économique ».
Dans un rapport intitulé « Voies parallèles : Choix de politiques climatiques pour le Canada et les É. U », la Table suggère aussi d’exclure l’agriculture des secteurs couverts par un système de plafonnement et d’échanger de droits d’émission de gaz à effet de serre*. Selon l’organisme, les émissions provenant de l’agriculture sont causées par des processus biologiques qui ne permettent pas de tenir une comptabilité précise et pratique de mesure des niveaux d’émission. En outre, l’agriculture représente l’une des rares secteurs à grande superficie qui peut fournir des options pour des compensations carbones.
« La Table a raison de reconnaître que la nature des émissions agricoles en fait un secteur difficile à inclure dans le marché du carbone, déclare Ron Bonnett, président de la FCA. « Cela montre une compréhension que les agriculteurs sont beaucoup plus utiles en dehors du système réglementé car ils fournissent des réductions volontaires d’émissions qui peuvent être achetées par les émetteurs réglementés ».
La FCA ajoute que les États-Unis ont identifié leur secteur agricole comme étant un fournisseur important de tout système potentiel de plafonnement et d’échanger de droits d’émission de gaz à effet de serre. Dans le cas d’une véritable harmonisation avec nos voisins du sud, le Canada devrait faire de même avec ses agriculteurs, souligne l’organisme. Pour Ron Bonnet, l’agriculture canadienne fournit des produits de qualité et peut faire sa part également dans l’atténuation des changements climatiques.
* Il s’agit d’un système par lequel un gouvernement impose aux entreprises des quotas qui limitent la quantité de gaz à effet de serre qu’elles peuvent produire, tout en leur offrant la possibilité de vendre leurs droits surnuméraires à d’autres entreprises ou de les accumuler. Source : Office québécois de la langue française.