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La gestion des odeurs associées au lisier de porcs est de plus en plus efficace d’année en année, selon les Éleveurs de porcs du Québec. L’organisation ne s’assoit toutefois pas sur ses lauriers et entend continuer d’améliorer ses résultats en la matière.
Les Éleveurs ont publié l’an dernier à l’attention de leurs membres un rapport de responsabilité sociale qui abordait des façons de faire pour favoriser le bon voisinage entre les producteurs et les communautés où ils se trouvent.
De plus, l’organisation incite les agriculteurs à respecter les règles québécoises de gestion du lisier. « On vise premièrement les bâtiments d’entreposage », explique David Duval, président des Éleveurs.
Des mesures atténuantes telles que haies brise odeurs, ajout de toitures aux fosses et utilisation de lits de paille sur la fosse sont mises de l’avant auprès des éleveurs porcins québécois.
Ceux-ci prennent également leurs précautions au moment de l’épandage. Selon l’organisme, 76 % des éleveurs tiennent compte des conditions atmosphériques et des activités de leur voisinage avant d’entreprendre tout épandage. Ils étaient 63 % en 2012.
« Plusieurs vont indiquer à leurs voisins à quel moment ils feront le travail, souligne M. Duval. La plupart vont aussi éviter de faire leur épandage la fin de semaine pour ne pas affecter la qualité de vie de leur communauté. »
De plus, un nombre grandissant d’éleveurs incorpore le lisier au sol immédiatement après l’épandage sans que cette pratique soit obligatoire. « Les éleveurs suivent le plan agroalimentaire de fertilisation qu’on leur propose, ajoute-t-il, et tout le travail est fait de façon à incorporer rapidement le lisier au sol pour minimiser son contact avec l’air. »
« En adoptant de plus en plus des mesures atténuantes comme celle-là, on finit par ne recevoir pratiquement aucune plainte », se félicite M. Duval.
Pour garder le pouls de la population, mais aussi lui transmettre des informations, les Éleveurs de porcs tiennent chaque année une vingtaine d’activités visant notamment à faire connaître leurs pratiques en matière de cohabitation harmonieuse et ainsi renforcer les liens avec les communautés où les éleveurs sont installés.
Martin Primeau, journaliste