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Selon la ministre Normandeau, une vache produit plus de gaz carbonique qu’un puits de gaz de schiste.
La ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, en a surpris plus d’un en comparant récemment les gaz émis par les bovins aux fuites découvertes dans des puits de gaz de schiste. « Écoutez, une vache émet plus de CO2 dans l’atmosphère qu’un puits. Je veux dire c’est factuellement prouvé. »
L’organisme Nature Québec s’est amusé en prenant au mot la ministre et en tentant de déterminer qui d’un puits de gaz de schiste en phase d’exploration ou une vache laitière émettait le plus de gaz dans l’atmosphère.
Premier rectificatif, le méthane produit par les vaches provient de leurs rots et non de leurs pets, comme le veut la rumeur populaire. Les vaches produisent par année 176 kg de méthane par leur digestion et la gestion des fumiers.
Nature Québec a déterminé que les fuites observées sur les trois puits mis en cause équivalaient aux gaz émis par 107 vaches. En extrapolant aux 600 forages d’exploitation de gaz et de pétrole sur le territoire, les fuites se comparent à un troupeau de 6000 vaches. L’organisme conclut en remettant « sérieusement en doute la pertinence de comparer des vaches qui servent à nous nourrir à des gaz provenant de fuites non prévues, d’une exploitation dont les risques globaux sur l’environnement et la santé sont encore mal connus ».
Pour finir, l’organisme offre sa contribution au problème de la production d’énergie en suggérant d’utiliser le méthane produit par les fumiers. Il reprend les chiffres du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec, selon qui une ferme laitière pourrait produire suffisamment de méthane pour alimenter en électricité cinq maisons.