Les agriculteurs canadiens sont de plus en plus nombreux à produire de l’énergie renouvelable et à avoir recours à différentes technologies, selon le dernier Recensement de l’agriculture de Statistique Canada.

En effet, 22 576 exploitations agricoles du pays ont déclaré produire au moins une forme d’énergie renouvelable en 2021, ce qui représente 11,9 % des exploitations, soit le double du taux du recensement précédent, en 2016. Les principales formes d’énergie renouvelable produites ont été : l’énergie solaire (7,7 %), la bioénergie (2,9 %), l’énergie géothermique (1,9 %) et l’énergie éolienne (1 %). C’est l’énergie solaire qui a connu la plus grande augmentation, passant de 4,5 % à 7,7 % en cinq ans.

Six exploitations agricoles sur dix ayant déclaré utiliser de l’énergie solaire se trouvent en Ontario ou en Alberta. Les exploitations d’élevage de bovins de boucherie, les parcs ­d’engraissement, les exploitations productrices de plantes oléagineuses et de céréales sont les principales catégories qui déclarent produire de l’énergie solaire.

La bioénergie et l’énergie géothermique sont des technologies en émergence, puisqu’elles n’apparaissaient pas dans le portrait de livré en 2016. Au Québec, 1 588 exploitations agricoles ont déclaré produire de la bioénergie, qui convertit les déchets agricoles en énergie, ce qui permet de réduire les déchets envoyés aux sites d’enfouissement ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Cela représente 5,4 % de toutes les exploitations agricoles de la province. Il s’agit du taux le plus élevé parmi toutes les provinces.

Au total, 75 % des fermes qui produisent de l’énergie renouvelable l’utilisent pour répondre à leurs propres besoins en électricité et en chauffage, ce qui contribue à la réduction des coûts énergétiques.

Utilisation de technologies

En ce qui concerne les technologies, plus de la moitié des exploitations agricoles au Canada ont eu recours à au moins une technologie en 2020. Les plus couramment utilisées sont : l’analyse d’échantillons de sol, les systèmes de direction par guidage automatisé, l’engrais à libération progressive et l’application d’intrants à taux variables. Les grandes exploitations agricoles ont tendance à en ­utiliser davantage que les petites.