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Au lendemain de la marche historique pour « célébrer » la terre, les groupes de pression pro-environnement sont résolus à passer à une autre étape.
Pour une vision terre-à-terre de l’environnement…
Les organisateurs de l’événement, qui a fait marcher 300 000 personnes dans les rues de Montréal, dimanche, souhaitent que « le bien commun et l’environnement » se retrouvent au cœur de la prochaine campagne électorale québécoise.
« Le signal est clair : nous ne pouvons plus faire les choses comme avant. Il faut s’assurer de laisser une planète en santé pour nos enfants et les enfants de nos enfants, il s’agit là d’une obligation morale », a dit souhaiter le porte-étendard d’Équiterre, Steven Guilbeault.
Citoyens
De son côté, Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki, constate que « les citoyens veulent prendre part aux décisions qui affectent leur avenir et celui de leurs enfants ».
« Les partis politiques et les décideurs à tous les niveaux doivent prendre acte de cette nouvelle donne », a-t-elle relevé.
Le metteur en scène Dominic Champagne, qui se bat pour empêcher l’exploitation de puits de gaz de schiste en sol québécois, a qualifié la marche du 22 avril 2012 de « véritable tsunami du bien commun ».
« Les groupes de citoyens, les églises, les artistes, les écologistes, les premières nations, le mouvement syndical, les partis politiques et une multitude d’hommes, femmes et enfants de bonne volonté ont engendré un véritable tsunami du bien commun », a-t-il observé. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a joint sa voix aux nombreuses autres pour marquer le jour de la terre.
Sur ces enjeux, le président de l’UPA, Marcel Groleau, a dit considérer que « la défense du bien commun passe par un partage équitable de la richesse, par le respect des droits de tous les citoyens ainsi que par la préservation de notre patrimoine collectif que sont l’eau et le sol ». Et il a ajouté que ce sont là « autant de valeurs chères aux agriculteurs de chez nous ». Précisons que l’Union est signataire de la déclaration pour un printemps québécois, considérant par le fait même que « l’avenir économique, social, culturel et identitaire des Québécois passe nécessairement par une solidarité durable entre urbains et ruraux, de tous les secteurs et de toutes les régions ».
Vague de solidarité
« Nous espérons que cette vague traversera les frontières et que l’image de solidarité de notre grand arbre humain inspirera le monde entier », a-t-il ajouté.
Il faudra voir comment le gouvernement Charest recevra les principales demandes des organisateurs de la marche du 22 avril. Ces demandes concernent principalement le Plan Nord, le développement des ressources et le partage des valeurs, dans le respect de l’environnement et des populations.
Les organisateurs en ont profité, par ailleurs, pour envoyer un message au premier ministre conservateur Stephen Harper, en demandant à son gouvernement de « participer pleinement » au Protocole de Kyoto et d’intensifier la lutte aux changements climatiques… et de cesser de subventionner les pétrolières et les gazières.
Rappelons que les cloches des églises ont retenti à 14 heures précises, dimanche, partout au Québec.