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Les ventes totales de pesticide au Québec pour 2019 viennent d’être divulguées par le gouvernement québécois. Elles atteignent les 4,3 millions de kilos d’ingrédients actifs. Le milieu agricole, qui compte pour 81 % des ventes totales de pesticides affiche une légère hausse de ventes, passant à 3,5 millions de kilos, comparativement à 3,1 millions de kilos l’année précédente.
Pour une deuxième année consécutive, une importante baisse des ventes d’atrazine est observée. Il est question d’une diminution de 62 %, ce qui porte à 84 % la réduction globale des ventes depuis la mise en œuvre de la justification agronomique imposée par Québec en 2018. Moins de 2 % des superficies auraient été ensemencées avec du maïs enrobé de néonicotinoïdes, alors que c’était le cas pour 100 % des superficies avant la mise en œuvre de la justification et de la prescription agronomiques, indique le rapport gouvernemental intitulé « Bilan des ventes de pesticides au Québec 2019 ».
Un total de 1 963 prescriptions ont été signées par 212 agronomes, dont 832 prescriptions pour l’atrazine et 637 pour les néonicotinoïdes enrobant les semences. Plus de la moitié de toutes les prescriptions agronomiques dédiées aux ventes des pesticides les plus à risque ont été réalisées par 31 agronomes. Si Québec souligne la baisse considérable des semences enrobées de néonicotinoïdes, La Terre rapportait ce printemps que les producteurs de maïs québécois ont utilisé dans la majorité de leurs champs des semences traitées d’un autre type d’insecticide.
L’indice de pression sur l’environnement associé à l’utilisation des pesticides poursuit la baisse observée depuis 2014. Les indicateurs de risque pour l’environnement ont diminué de 10 % par rapport aux années de référence 2006-2008. Les indicateurs de risque pour la santé ont pour leur part diminué de 25 % depuis la même période.
Plus de glyphosate et de biopesticides
Les pesticides les plus vendus sont les herbicides (62,5 %), suivis des insecticides (13 %) et des fongicides (13 %). La quantité vendue de glyphosate en 2019 a atteint un niveau record de 1 878 525 kilos d’ingrédients actifs, dépassant la moyenne des quatre dernières années. Les ventes de glyphosate augmentent depuis 1992 et représentent 54 % des ventes totales en milieu agricole. La contribution du glyphosate aux indicateurs de risques pour la santé et l’environnement reste toutefois relativement stable depuis 2012 en production végétale, spécifie le rapport.
La quantité vendue de biopesticides représente 741 209 kilos d’ingrédients actifs, soit 17 % des ventes totales, une hausse de 0,6 % par rapport à 2018. Les biopesticides sont des substances chimiques et des agents antiparasitaires issus de sources naturelles comme des bactéries, des champignons, des virus, des plantes, des animaux, etc. Le rapport gouvernemental spécifie qu’un biopesticide demeure tout de même un produit conçu pour détruire ou contrôler un organisme nuisible et son usage n’est pas sans risque pour la santé de l’utilisateur et pour l’environnement.