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Dans un horizon de 20 à 40 ans, les agriculteurs devront s’adapter à un climat en transformation où les épisodes de stress hydrique seront plus longs et plus fréquents qu’aujourd’hui.
« Ces épisodes augmenteront en moyenne de deux à neuf jours entre 2040 et 2070, prévoit Gaétan Bourgeois, chercheur scientifique au Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ça ne semble pas beaucoup comme ça, mais ce n’est qu’une moyenne, ce qui signifie qu’il peut y avoir plusieurs jours sans précipitations, suivis de plusieurs jours de sécheresse. Ces extrêmes seront malheureusement de plus en plus fréquents dans les années futures », soutient le chercheur, dont les travaux ont fait l’objet d’une présentation le 24 février, lors d’un colloque sur l’irrigation organisé par le Centre de référence en agriculture et en agroalimentaire du Québec.
S’adapter tout de suite pour l’avenir
Ces projections, qui ont pu être faites en évaluant différents indices bioclimatiques, comme l’évapotranspiration, la réserve facilement utilisable et le coefficient cultural, « permettent d’adapter les stratégies en fonction des changements qui nous attendent », explique M. Bourgeois en entrevue avec La Terre. « Notre équipe s’occupe de faire les prévisions, mais d’autres, comme celle de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, en se fiant à nos données, travaillent actuellement à développer des outils qui permettront aux agriculteurs de mieux faire face à ces changements, par exemple, en développant des moyens techniques pour accumuler l’eau quand il y a de fortes précipitations et pouvoir l’utiliser pendant les périodes de grande sécheresse », illustre-t-il.