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En temps normal, la protection et la mise en valeur de la zone agricole n’empêchent personne de dormir au Québec.
C’est avec le tollé soulevé en fin d’année à Neuville, en banlieue de Québec, par la découverte qu’on peut construire un aéroport en zone agricole sans avoir à obtenir l’aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), que l’année 2011 a pris fin en matière de zonage agricole.
La Terre avait relevé cette brèche à la suite d’un arrêt de la Cour suprême du Canada, en octobre 2010. Cet arrêt concluait que la loi québécoise sur le zonage agricole était inapplicable à l’aéronautique, une compétence fédérale. La brèche est toujours ouverte…
En temps normal, la protection et la mise en valeur de la zone agricole n’empêche personne de dormir au Québec. Mais l’adoption par le Grand Montréal et par le Grand Québec de leur plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) a remis en évidence l’importance de préserver le garde-manger des Québécois des griffes des développeurs de tout acabit. L’absence de tels plans a causé le sacrifice de 3000 ha de sol agricole, depuis 2001, dans le Grand Montréal et de 750 ha dans le Grand Québec depuis 1998. Aucun des PMAD ne gèle explicitement la zone agricole même si des superficies suffisantes existent en zone blanche pour combler les besoins résidentiels du Grand Québec durant au moins dix ans ainsi que les besoins résidentiels, commerciaux et industriels du Grand Montréal durant 20 ans.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) et une vingtaine d’organisations de la société civile n’ont pas réussi à obtenir un gel de la zone verte pour les 20 prochaines années dans le Grand Montréal. Le PMAD du Grand Québec envisage même de dézoner 1000 hectares pour construire des résidences afin d’accueillir 36 000 ménages d’ici 2021.