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Dans le cadre de son Plan de réduction des émissions pour 2030, Ottawa investira une somme supplémentaire dépassant 1 G$ afin de favoriser l’adoption de bonnes pratiques agroenvironnementales au Canada. Les ministres fédéraux de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, de l’Environnement, Steven Guilbeault, et responsable de l’Agence de développement économique pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, étaient de passage à la Ferme Roflamme de Saint-Hyacinthe le 1er avril, pour mettre l’accent sur la portion agricole du plan dévoilé par leur chef Justin Trudeau quelques jours plus tôt.
« C’est 1 G$ qui s’ajoutent aux 550 000 $ annoncés en décembre 2020 pour des initiatives agroenvironnementales », a indiqué la ministre Bibeau. Ainsi, le budget du Programme de technologies propres en agriculture, initialement de 165 M$, est bonifié de 330 M$ en vertu du Plan de réduction des émissions pour 2030. L’enveloppe budgétaire atteindra donc près d’un demi-milliard de dollars. Au Québec jusqu’à maintenant, 9 projets se sont prévalus des sommes liées à ce programme, à la hauteur de 1,9 M$.
Les montants alloués à la rétribution des bonnes pratiques agroenvironnementales entourant la gestion de l’azote, l’adoption de cultures de couverture et l’utilisation de pâturages en rotation sont également augmentés. Le programme Solution agricole pour le climat, initialement doté d’une enveloppe de près de 183 M$, recevra 470 M$ supplémentaires. Au Québec, la ministre Bibeau invite les producteurs à présenter des demandes, par l’intermédiaire de leur conseiller, auprès de trois organisations : l’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association canadienne pour les plantes fourragères et Ecocert Canada.
Les rétributions fédérales au Québec
En conférence de presse, le président de l’UPA, Martin Caron, a détaillé la manière dont le projet de rétribution des bonnes pratiques sera structuré, tout en précisant que les modalités d’inscription en étaient encore à l’étape de l’élaboration.
Le volet portant sur la gestion de l’azote sera déployé en premier. Nommé Sentinelle 2022-2024 et développé par les Producteurs de grains du Québec, il visera à préciser, amplifier et élargir la portée du projet initial auprès de 620 fermes d’ici deux ans. « Nous accompagnons les producteurs pour démontrer qu’il est possible de réduire la quantité d’azote appliquée sans affecter significativement le rendement », a fait valoir M. Caron, en précisant que le soutien sera à la fois financier et humain. Les clubs en agroenvironnements seront mis à contribution.
L’UPA déploiera par la suite le volet Cultures de couverture 2022-2024. « Nous visons d’atteindre 600 entreprises sur deux ans », a souligné le président de l’UPA. Le troisième volet, consacré à la lutte aux changements climatiques, offrira à 100 entreprises s’étant engagées dans l’un des deux volets précédents de procéder à la réalisation d’un diagnostic sur les changements climatiques à la ferme par l’entremise du Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec.
Le Plan de réduction des émissions pour 2030 vise à réduire de 40 à 45 % les émissions de gaz à effet de serre du pays sous le seuil de 2005 d’ici 2030, afin d’envisager la carboneutralité d’ici 2050. Les progrès réalisés seront examinés dans des rapports d’étape en 2023, en 2025 et en 2027. D’autres cibles et plans seront mis en place tous les cinq ans, de 2035 à 2050.