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Des cultures et des élevages conciliants, un souci de l’environnement et une bonne gestion des ressources humaines. Voilà autant de définitions de l’agriculture durable partagées par les participants d’un panel sur les raisons expliquant ce choix, présenté le 17 novembre à Rivière-du-Loup, en ouverture du colloque L’agriculture durable : un investissement rentable!
L’agriculture durable répond à trois grands principes : rentabilité économique, intendance environnementale et responsabilité sociale. Durer, c’est aussi penser à son avenir et à celui de la ferme. C’est ce qui est notamment ressorti des échanges de ce panel animé par Hélène Raymond.
Aujourd’hui retraité, l’ancien producteur bovin Gilles St-Laurent est d’avis que l’agriculture durable passe par le transfert d’entreprise. « Pour moi, l’agriculture durable a été d’être capable de transférer une entreprise qui était rentable et qui permet à la relève de continuer à produire », a-t-il expliqué en faisant allusion à la Ferme Boval, de Sainte-Irène.
Jean-François Rioux, de la Ferme Rioukioux, a insisté sur l’importance des sphères environnementale, financière et humaine. « On est durable quand on est en équilibre dans ces sphères d’activités », estime le producteur laitier de Saint-Simon-de-Rimouski.
L’agriculture durable est un concept tout à fait naturel pour Marie-Pier Gosselin, de la Fromagerie Au gré des champs, de Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle a mentionné avoir pris du recul, après ses études, pour réfléchir à ce qu’il signifiait pour elle. Dans le souci de pratiquer une agriculture durable, Mme Gosselin a reconfirmé le choix de ses parents, soit celui d’un élevage biologique. « Tout ça est motivé par des valeurs, a-t-elle affirmé. On est en contact direct avec notre clientèle, jour après jour. On a une boutique à la ferme et les gens peuvent venir voir les animaux. J’ai une conversation honnête et authentique avec les consommateurs. J’ai toujours vu leurs préoccupations et leurs besoins comme une opportunité d’affaires, plutôt que comme quelque chose qui dérange ou qui est confrontant. J’essaie toujours de garder un esprit ouvert parce que ces gens font vivre mon entreprise. Je communique avec ma clientèle pour la fidéliser. Ça fait vraiment partie d’une démarche durable. »
Par ailleurs, M. Rioux a fait valoir qu’il n’a pas le choix de développer une conscience devant l’urgence de contrer les changements climatiques. « Trop longtemps, on a eu comme seul outil un pulvérisateur pour faire le contrôle des mauvaises herbes. C’était facile. Il faut, comme producteurs, mieux s’outiller dans le contrôle des mauvaises herbes et utiliser le bon outil au bon endroit », a-t-il souligné.