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« On va se le dire franchement, s’il y a autant de gens qui produisent du sirop d’érable biologique, c’est parce que c’est facile », mentionne Stéphane Guay, un biologiste très impliqué dans le milieu acéricole.
Il ajoute : « On pourrait cependant en faire plus et fabriquer le sucre le plus écologique au monde. Ça nous mettrait sur le haut de la pile, parce que présentement, il y a quelque chose qui ne marche pas avec le sirop bio : on brûle du pétrole alors qu’on pourrait utiliser le bois de nos forêts », estime celui qui est reconnu pour son expertise technique et sa participation à l’émission Un chef à la cabane, mettant en vedette Martin Picard.
Une réflexion à mener
Dans la région du Témiscouata, au Bas-Saint-Laurent, Jean-Marie Gilbert produit du sirop certifié biologique à partir de 70 000 entailles. Il serait préférable, à son avis, que tout le sirop biologique québécois soit éventuellement fabriqué à l’aide d’évaporateurs alimentés aux énergies vertes. « Certains consommateurs de sirop bio tiennent à l’aspect environnemental. C’est à nous d’embarquer dans la game et d’aller dans cette direction », mentionne-t-il. Il ne veut cependant pas dénigrer ses confrères qui se servent du mazout. « Je pense juste qu’il n’y a pas eu de réflexion globale effectuée à ce sujet », soumet M. Gilbert. L’évaporateur au mazout demeure le plus facile à utiliser, mais l’acériculteur affirme que le modèle aux granules qu’il emploie depuis 10 ans est très efficace, offre un coût de production avantageux et ne pose pas le risque financier d’une contamination du sol comme le mazout.
Plus du tiers du sirop est bio
La production de sirop bio représentait 37 % de la production totale du Québec l’an passé. Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec affirment que l’exclusion du mazout de cette production n’est pas à l’agenda. La norme biologique, qui relève du gouvernement fédéral, est révisée aux cinq ans afin d’en maintenir la crédibilité. Par exemple, les règles de production laitière biologique ont été resserrées ces dernières années. Il est même prévu que la nouvelle norme interdise la pratique des vaches attachées en 2030, ce qui imposera beaucoup de changements aux producteurs de lait.
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