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LÉVIS – L’initiative Agriclimat mène un projet pilote dans 38 fermes québécoises afin de mieux faire comprendre à leurs propriétaires les effets qu’auront les changements climatiques sur leur entreprise spécifiquement, selon leur situation géographique et leur type de production. Le projet prévoit aussi de mesurer les gaz à effet de serre (GES) et la captation de carbone de chaque ferme.
Une première entreprise vient de recevoir ses résultats : la Ferme Rodovanel, située à Chesterville au Centre-du-Québec. Le propriétaire Robert Rossier a présenté ses résultats au Sommet agroenvironnemental tenu le 15 mars à Lévis. Celui qui a mis en place plusieurs mesures environnementales réussit à séquestrer 45 tonnes d’équivalent CO2 annuellement, mais en dépit de ses efforts, sa ferme émet en somme 1 295 tonnes. Le rapport indique que le producteur a séquestré au fil des années près de 77 500 tonnes d’équivalent CO2 grâce à l’incroyable taux de matière organique de ses champs qui atteint 7,1 %.
Bientôt pour tout le Québec
La coordonnatrice du projet chez Agriclimat, Sarah Delisle, explique en entrevue avec La Terre qu’une rencontre de près de trois heures est organisée avec chaque agriculteur pour leur expliquer l’évaluation de la vulnérabilité de leur ferme face aux changements du climat prévus dans leur secteur. « C’est une démarche de réflexion. En quoi par exemple du temps plus sec et plus chaud pourrait les inquiéter pour leurs cultures ou leurs animaux », indique Mme Delisle. Au même titre que l’évaluation des émissions des GES à la ferme est « un bilan où l’on discute des possibilités [et on se demande] où est-ce qu’on peut diminuer les émissions, car c’est du cas par cas », précise-t-elle.
Les 38 fermes ont été sélectionnées pour représenter toutes les régions et les types de production, puisque l’objectif final consiste à peaufiner une grille de calcul des émissions de GES et d’utiliser les commentaires des 38 agriculteurs afin de créer un outil qui pourra ensuite être utilisé pour analyser et guider toutes les fermes du Québec qui le désireront. Une centaine de fermes supplémentaires devraient être accompagnées dans un deuxième projet pilote au début 2023.