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Les inquiétudes demeurent grandes face à d’éventuels travaux de fracturation du schiste dans la vallée du Saint-Laurent.
Lundi soir, à Saint-Hyacinthe, des dizaines de citoyens ont manifesté bruyamment leur mécontentement lors de la première rencontre du Comité de l’évaluation environnementale stratégique sur les gaz de schiste.
Les manifestants déplorent la composition du comité, qu’ils disent composé de membres de l’industrie et du gouvernement. Ils croient en outre que le comité agit prématurément en annonçant qu’un premier rapport intérimaire sera déposé au printemps 2012, ce qui laisse peu de temps, selon eux, pour évaluer l’impact d’éventuels travaux de fracturation.
Serge Fortier, porte-parole du Comité interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent, doute par ailleurs de la crédibilité de la consultation menée par le Comité, qui doit poursuivre sa tournée provinciale, mardi, avec un arrêt à Longueuil, mercredi à Saint-Flavien, et jeudi à Bécancour.
Or, selon le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, la population en général, et les agriculteurs en particulier, ne devraient pas avoir à se faire du mauvais sang inutilement dans ce dossier explosif. Il se fait de nouveau rassurant envers les agriculteurs, qui craignent la contamination de la nappe phréatique si jamais les gazières débarquent avec leur machinerie pour forer le schiste dans les champs, à proximité des exploitations agricoles. « Je suis moi-même fils de cultivateur et c’est un sujet très important à mes yeux », tient à rappeler le ministre, en entrevue à la Terre.
Rappelons que lors du dernier congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA), début décembre, à Québec, le gaz de schiste et ses impacts environnementaux a fait l’objet d’une résolution. Les producteurs ne permettront pas aux gazières de fractionner le schiste tant que les études d’impact commandées par le BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) ne démontreront pas hors de tout doute qu’il n’y a aucun risque pour les terres et pour la nappe phréatique. L’Évaluation environnementale stratégique (ÉES), qui fera le point sur cette question, doit être rendue publique d’ici à deux ans.