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Les notions de cohérence et d’égalité ont été mises de l’avant lors de l’assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de l’Estrie, le 18 novembre, à Sherbrooke, alors que les producteurs ont pris la parole au sujet de la collecte des plastiques à la ferme et du programme de rétribution agroenvironnementale.
Collecte des plastiques à la ferme
Presque toutes les MRC de l’Estrie participent à la récupération des plastiques agricoles. Le succès de ces exercices réside sur le fait que les plastiques sont récupérés directement à la ferme. Or, le ministère de l’Environnement a adopté un règlement en juin 2022 obligeant les fournisseurs des produits de plastiques à financer un programme de récupération et de valorisation des produits agricoles. Le nouvel organisme mandaté par le ministère pour effectuer la collecte souhaite procéder par points de dépôt dans chaque MRC de la région, explique le président de la fédération régionale, Michel Brien. « Ça n’a pas de bon sens que 50 ou 60 producteurs aillent, de façon régulière, [porter leurs plastiques] dans un point de dépôt. On ne veut pas revenir en arrière, dit-il. Notre façon de faire [actuelle] est plus efficace et plus pratique. »
Chaque balle ronde génère un kilogramme de plastique. Par exemple, sa ferme produit 1 000 balles rondes par saison, ce qui équivaut à 1 000 kg de plastique. « Celui qui sera situé près du point de dépôt ira porter ses plastiques, mais celui qui est plus loin dans la MRC, c’est ben de valeur, mais il va l’envoyer à l’enfouissement », soutient le producteur. Une résolution a été adoptée à l’unanimité afin que la collecte à la ferme soit maintenue, sans frais additionnels pour les producteurs agricoles.
Les rétributions entre régions
Lors de l’assemblée, un producteur a fait valoir que la rétribution des pratiques agroenvironnementales, « c’est un programme qui a été fait un peu pour la Montérégie ». « Ils demandent qu’on recrée des îlots de bois, mais quand la moitié de ton territoire est déjà en forêt, on se pose des questions sur l’application pour notre région », a expliqué Michel Brien à La Terre, en marge de l’événement.
Les producteurs déplorent également l’inégalité des rétributions agroenvironnementales entre la Montérégie ou le Centre-du-Québec et le reste du Québec pour des pratiques, comme des cultures intercalaires ou des cultures de couverture, qui nécessitent les mêmes investissements pour les producteurs indépendamment des régions. « Je suis à la limite de la Montérégie et mon voisin est mieux rétribué que moi. Ça devrait être plus équitable entre les producteurs, qu’on soit en Montérégie ou en Estrie, pour adopter de bonnes pratiques. On souhaiterait que dans le prochain cadre, les rétributions soient toutes les mêmes entre les producteurs, que ce soit basé sur les actions plutôt que sur la région », mentionne M. Brien.