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Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a statué que le projet de cannebergière de l’entreprise Fruits des Îles, à Saint-Anne-de-Sorel, aura des effets acceptables sur la zone inondable où il serait réalisé, et ce, même s’il entraîne la destruction d’un milieu humide.
À cet égard, le BAPE recommande au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs de s’assurer que le promoteur privilégie « un mode de compensation favorisant un rétablissement rapide des fonctions écologiques perdues en raison de l’empiétement du projet sur les milieux humides ».
Fruits des Îles souhaite investir environ 30 M$ dans l’aménagement de 14 bassins de culture de canneberges dans lesquels serait pompée l’eau puisée dans le fleuve au moment de la récolte et cela grâce à un conduit d’une longueur de 300 mètres. Ces installations permettraient de produire 7,5 millions de livres de canneberges annuellement.
Dans son avis au ministère, le BAPE considère toutefois que les promoteurs ont encore des devoirs à faire pour démontrer la recevabilité du projet. Par exemple, selon les deux commissaires, le promoteur doit « démontrer qu’il n’y a pas d’espace disponible ailleurs sur le territoire de la MRC pour y aménager son projet ou que la nature du projet nécessite qu’il soit réalisé en zone inondable ». Le BAPE juge aussi que le promoteur devrait évaluer plus en profondeur les effets cumulatifs du projet sur l’utilisation de l’eau en Montérégie, sur la qualité de l’eau du lac Saint-Pierre et sur les milieux humides et hydriques.
« On n’est pas du tout surpris », indique le producteur agricole Éric Lupien, qui est l’un des promoteurs du projet.
Pour les promoteurs, rien dans les recommandations du BAPE ne peut compromettre leur projet. « En fait, ce sont surtout des démonstrations que nous devons faire et non des corrections ou des changements majeurs à notre projet. Et on va répondre à ces demandes parce que nous voulons que notre projet soit le plus acceptable possible. D’ailleurs, on va bientôt s’asseoir avec les fonctionnaires du ministère de l’Environnement pour répondre à leurs demandes. »
Les promoteurs gardent donc espoir de parvenir à obtenir le décret gouvernemental qui permettra de lancer les travaux de construction dès l’an prochain.