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Une étude américaine révèle une contamination liée au gaz de schiste.
Les travaux liés à l’exploitation des gaz de schiste causeraient une contamination des puits d’eau potable par le méthane, révèle une étude américaine parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), et dont les données ont été reprises à la fois par Le Soleil et Le Devoir.
Sur les 60 puits étudiés dans les États de la Pennsylvanie et de New York, 57 contenaient du méthane dans une proportion de 85 %. Les concentrations de méthane étaient 17 fois plus élevées dans les 26 puits se trouvant à proximité des puits de gaz de schiste, soit à moins d’un kilomètre. Bien que le méthane se retrouve à l’état naturel dans le sous-sol, les auteurs de l’étude penchent du côté d’une contamination en raison de la découverte d’autres hydrocarbures, tels l’éthane et du propane, présents dans les roches où se trouvent les gaz de schiste. Ces gaz ont été détectés dans 21 des 26 puits situés près d’activités gazières.
La recherche indique aussi que seuls des gaz auraient migré vers les puits d’eau potable. Les échantillons n’ont pas démontré de contamination par les eaux de fracturation, un argument souvent avancé par les opposants aux gaz de schiste.
Le Soleil mentionne que le méthane n’est pas un gaz toxique et ne rend pas l’eau toxique. Le quotidien ajoute toutefois que dans neuf des échantillons, les concentrations de méthane « dépassaient la fourchette maximale de 10 à 28 mg/l que le ministère de l’Intérieur américain recommande pour minimiser les risques d’accumulation de gaz dans des endroits clos, ce qui peut causer des explosions ».
Le président de Questerre, Michael Binnion, a déclaré au quotidien de Québec que l’industrie contestait l’étude en raison de son échantillon trop petit. Il a ajouté que les cas américains ne pouvaient se comparer à ce qui se passe au Canada.