Le gouvernement fédéral offre près de 17 M$ par l’entremise de l’Association canadienne pour les plantes fourragères afin d’aider les agriculteurs à améliorer leurs pâturages pour stocker le carbone et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Voici deux méthodes subventionnées. 

Pâturages intensifs

L’un des moyens privilégiés est d’adopter les pâturages rotatifs avancés, c’est-à-dire de créer des pâturages intensifs de courte durée, circonscrits dans de petits emplacements délimités par des clôtures amovibles. Ces derniers entraînent une séquestration accrue du carbone, contrairement au pâturage extensif où les animaux sont laissés pendant des semaines dans un grand périmètre. 

Pourquoi? Parce que le fait de déplacer les animaux aussitôt qu’ils ont brouté une petite parcelle protège les  plantes broutées, ce qui permet à ces dernières de récupérer plus rapidement et de produire davantage de biomasse sur une base annuelle que dans un pâturage extensif. Le fait qu’un pâturage intensif puisse alimenter plus d’animaux à l’hectare lui permet aussi de recevoir plus d’excréments, ce qui, globalement, accroît le taux de matière organique, et donc, occasionne une plus grande séquestration de carbone qu’un pâturage extensif. 

Aussi, les clôtures amovibles diminuent la surpaissance des bonnes plantes, produisant un pâturage d’une meilleure qualité nutritionnelle et plus digestible, qui améliore le gain de poids des animaux et diminue la production de méthane, argue l’agronome Stéphane Bégin. 

Plus de légumineuses

Une autre technique subventionnée par le gouvernement fédéral consiste à accroître la proportion de plantes légumineuses dans les pâturages. Cela conduit à un fourrage de meilleure qualité qui augmente l’efficacité de la digestion du bétail et produit donc moins de méthane, indique à La Terre Travis Quirk, responsable de la mise en œuvre du programme de subvention du fédéral pour l’Association canadienne pour les plantes fourragères.