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L’utilisation de trois néonicotinoïdes sera restreinte, mais pas interdite. Voilà la décision qu’a rendue Santé Canada le 11 avril dernier au terme d’un examen approfondi de sept ans sur l’impact de la clothianidine, de l’imidaclopride et du thiaméthoxame sur les insectes pollinisateurs comme l’abeille.
Le ministère annonce ainsi que l’enrobage des semences de céréales et de produits maraîchers pourra encore être composé de ces insecticides. Il interdit toutefois leur utilisation à des étapes précises de la saison de croissance, notamment lors de la floraison de certaines cultures pour éviter le contact avec les insectes qui butinent. Les producteurs auront trois ans, soit d’ici avril 2022, pour se conformer aux nouvelles règles.
Un long processus
Santé Canada avait amorcé la réévaluation de ces trois insecticides le 12 juin 2012 en réaction à la publication d’études suggérant leur rôle dans l’effondrement des populations d’abeilles. Des mesures d’atténuation des risques ont ensuite été adoptées en 2014 afin de réduire l’exposition des insectes à la poussière des semences enrobées aux néonicotinoïdes. Pareilles mesures avaient permis de diminuer de 70 à 80 % « le nombre d’incidents liés aux abeilles », explique Santé Canada dans un communiqué.
Rappelons qu’au Québec, l’utilisation de clothianidine, d’imidaclopride et de thiaméthoxame doit au préalable faire l’objet d’une prescription agronomique depuis le 1er avril dernier.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas encore été possible de vérifier l’impact exact des décisions de Santé Canada sur les producteurs québécois.