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Le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, insiste sur l’importance de déployer des programmes spécifiques aux phénomènes météorologiques vécus cet été. Il juge que les programmes en place ne sont pas adaptés aux quantités d’eau reçues en juillet. « Il faudrait un programme spécial pour les excès de pluie, comme pour la grêle », ajoute Michel Sauriol, président de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.
Bien que des programmes d’abandon soient disponibles, M. Caron fait remarquer qu’il n’en existe pas pour couvrir les pertes de rendement. Il explique que plus des deux tiers des récoltes doivent être perdues avant qu’un champ puisse être abandonné et que le producteur puisse obtenir un montant d’aide.
Le producteur Éric Van Winden insiste pour avoir plus qu’un programme ad hoc. Il réclame un programme à long terme qui soit spécifique aux changements du climat. « Les agriculteurs, ce n’est pas tant notre faute, les changements climatiques, mais c’est nous autres qui écopons, qui absorbons les pertes financières. C’est clair que ça va continuer et on n’est pas les seuls à devoir affronter ça. Il faut des programmes du gouvernement qui vont baliser nos pertes et les compenser », argue-t-il.
En date du 4 août, la FADQ avait reçu 2 466 avis de dommages depuis le début de la saison, dont la plupart concernaient des excès d’eau. Pour soutenir les producteurs, la Financière a notamment annoncé le report à septembre de la facturation au programme d’assurance récolte.
Une nouvelle vision stratégique sur la table à dessin
Par Patricia Blackburn
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) élabore présentement une nouvelle vision stratégique sur les mesures d’adaptation à déployer dans le secteur bioalimentaire face aux changements climatiques. Il collabore notamment avec le consortium Ouranos pour définir et mettre en œuvre des priorités d’adaptation. Cependant, le MAPAQ rappelle qu’il est actif depuis de nombreuses années par rapport à cet enjeu, en ayant, par exemple, financé de nombreuses formations et outils de développements de connaissance comme le Programme services-conseils 2023-2028, qui permet notamment aux producteurs de faire un diagnostic de la vulnérabilité de leur entreprise face à des événements météorologiques extrêmes.