Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
GRANBY — Alors que TransCanada annule son projet de pipeline Énergie Est, les agriculteurs ont obtenu une deuxième victoire : la signature de conditions plus avantageuses pour l’implantation des prochains pipelines.
De fait, TransCanada entend construire un gazoduc de 4 km entre Pike River et Saint-Sébastien, en Montérégie. Une dizaine de producteurs sont touchés, et la plupart étaient déçus des dernières propositions de la compagnie albertaine. « Les négociations piétinaient depuis deux ans. Nous avions des demandes précises, mais les négociateurs de TransCanada n’étaient pas sérieux avec ce qu’ils offraient. Les négociations ont repris dernièrement. Il a fallu se choquer un peu et nous avons finalement été chercher plus de compensations », a annoncé fièrement Christian St-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, lors de l’assemblée annuelle de l’organisme, le 5 octobre dernier à Granby.
Une référence
Sans pouvoir divulguer tous les détails, M. St-Jacques mentionne que les producteurs recevront une compensation équivalant à 250 % de la valeur à l’hectare estimée de la terre qui, dans leur cas, a été fixée à 35 000 $/ha. Aussi, le gazoduc sera implanté plus profondément, à 1,6 m au lieu du 1,2 m proposé. Un surveillant mandaté par l’Union des producteurs agricoles (UPA) et payé par la compagnie s’assurera du respect de la propriété des agriculteurs tout au long des travaux. « On a bien fait de tenir notre bout. Cette entente servira de référence pour tous les autres producteurs du Québec », assure Christian St-Jacques.
« Un cauchemar »
L’agricultrice Hélène Campbell garde des souvenirs particulièrement amers de la construction d’un pipeline sur ses terres de la Montérégie en 2008. « Ils ont fait des erreurs en reconnectant mon système de drainage. Quand ils sont venus décompacter tout le passage de leurs machines avec une herse, on leur avait dit d’attendre quelques jours que la terre soit moins humide. Ils étaient d’accord, mais lorsque nous sommes repassés en après-midi, tout était fait… Sans oublier que le tracé du pipeline n’a pas pu être cultivé pendant deux ans; on calait en tracteur. Un cauchemar, je vous dis », témoigne avec colère Mme Campbell.
TransCanada n’avait pas rappelé La Terre au moment de la publication.