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L’Oléoduc Énergie Est de TransCanada Pipeline (TCP) touchera 2 000 propriétaires terriens, dont un nombre encore indéterminé de producteurs agricoles et forestiers, a appris la Terre.
Cela illustre l’ampleur de ce projet de 12 milliards de dollars.
Le tracé qui reste à définir prévoit que les tuyaux traverseront les terres de producteurs aussi loin qu’à la frontière de l’Ontario, et ce, jusqu’aux portes du Nouveau-Brunswick, sur une distance de 4500 kilomètres.
TransCanada prévoit transporter quotidiennement jusqu’à 1,1 million de barils de brut en provenance de l’Ouest canadien pour alimenter les raffineries ontariennes, québécoises et néo-brunswickoises.
Au Québec, selon les informations recueillies par l’Union, de nombreux producteurs craignent que le passage de l’oléoduc ne provoque de profondes cicatrices souterraines. Et ils sont tout aussi nombreux à se demander si TransCanada assumera ses responsabilités le jour où le pipeline deviendra une structure vieillissante.
Sans aucun doute, la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, qui a fait 47 victimes, est venue augmenter le sentiment de méfiance chez les producteurs et dans la population.
« Jusqu’à maintenant, reconnaît Pierre Lemieux, premier vice-président à l’UPA, on semble avoir oublié que ça (l’oléoduc) va avoir une fin. »
Il ajoute : « On parle pourtant d’un pipeline de trois pieds de diamètre. Il ne doit pas y avoir de risques pour les producteurs. »
Pierre Lemieux précise que l’organisation de producteurs qu’il représente veut s’assurer auprès de TransCanada qu’elle prend son rôle au sérieux. Il fait valoir que la négociation d’une entente à venir devra prévoir la fin de vie utile de l’ouvrage projeté.
Mais d’ici là, les producteurs continueront de recevoir la « visite » de représentants de TransCanada. Pour avoir accès aux terres et pour y effectuer des relevés, l’entreprise verse une compensation variant de 500 à 1 000 $.
« Si les producteurs acceptent, ça ne veut pas dire qu’ils donnent leur accord pour le tracé futur et ça ne les engage aucunement », a tenu à préciser Pierre Lemieux.
Avec la collaboration de Yvon Laprade