Sur cette photo, l’arbre de transmission est recouvert d’un protecteur en plastique. Le prix de cette cape varie entre 100 $ et 400 $ selon la grosseur de la pièce. Photo : Gracieuseté de Benoit Laperle
Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les bris de la cape de protection en plastique qui recouvre l’arbre de transmission d’un tracteur sont monnaie courante et les producteurs tardent souvent à faire les réparations qui s’imposent, ont reconnu plusieurs intervenants interrogés par La Terre.
Cette pièce, qui permet de recouvrir l’arbre de transmission en mouvement et d’éviter des accidents mortels comme celui de Rick Lessard-Carrier, a tendance à se briser pendant certaines manœuvres avec le tracteur. Le chef de la division du commerce Service agricole de l’Estrie, Benoit Laperle, donne l’exemple d’un virage « trop carré ». Dans ces circonstances, « les embouts du système trois-points peuvent accrocher dans [l’arbre de transmission] et faire briser le plastique », explique-t-il.
Aussi, pour économiser du temps, il arrive que des agriculteurs coupent le protecteur pour entretenir les points de graissage. « Les gens maintenant, c’est tout le temps vite, vite, vite. Ils courent après leur temps », déplore M. Laperle. Selon lui, ceux qui s’exposent le plus au danger d’un arbre de transmission non recouvert sont les producteurs qui doivent décharger de l’ensilage à proximité de la pièce en mouvement.
Lorsque la cape de protection est défectueuse, certains finissent même par complètement l’arracher. « Ils ne veulent pas se badrer avec ça. Ils vont l’enlever en se disant qu’ils vont la remettre plus tard. Mais finalement, ils ne la remettent pas. […] Il y a beaucoup de négligence là-dessus », renchérit Mathieu Bélanger, du commerce Service agricole Luke Bélanger, à Coaticook.
Du côté de la Fédération de l’UPA-Estrie, le président François Bourrassa admet lui-même que certaines pièces de protection de l’arbre de transmission chez lui sont défectueuses. « La règle à respecter, c’est qu’on ne devrait jamais s’approcher d’un [arbre de transmission] en mouvement. Jamais, jamais, jamais! Quand tu débarques du tracteur pour faire de l’entretien ou quoi que ce soit, tu arrêtes [ta prise de force]. C’est la meilleure solution. » Il arrive beaucoup trop d’accidents, reconnaît-il.
|
Stratégie marketing d’un détaillant Quelques jours après les deux morts causées par l’arbre de transmission, le Groupe Terapro a annoncé sur Facebook un rabais de 50 % en octobre sur ses pièces de protection offertes dans ses neuf succursales à travers la province. Cette décision d’affaires a été prise avec « de bonnes intentions » afin de « faire passer le message qu’il faut que vous en ayez un [protecteur] », affirme Josianne Duquette, gestionnaire en marketing et en développement des affaires. Avec ce rabais substantiel, l’entreprise ne cherche pas à faire un coup d’argent, souligne-t-elle. Le prix de la cape de protection varie entre 100 et 400 $ selon la grosseur de la pièce, indique Benoit Laperle, de Service agricole de l’Estrie. |
SUR LE MÊME SUJET
Deux morts à cause des arbres de transmission