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Un peu plus d’un an après son lancement, L’Arterre brosse un bilan positif de ses activités. L’organisme de maillage agricole entre repreneurs et cédants a contribué à sept jumelages en 2018 et voilà qu’il en a déjà facilité sept autres depuis le début de l’année 2019.
« Les résultats du début d’année sont à couper le souffle, se félicite Anne-Marie Beaudoin, coordonnatrice de L’Arterre. On est vraiment très contents de ce qu’on a réalisé jusqu’ici. » L’organisation est en passe de terminer sa phase de déploiement, forte d’une équipe de 26 agents répartie dans 15 régions et couvrant 73 MRC. « On a dépassé nos objectifs, ajoute-t-elle. Maintenant, on va voir les retombées de tout ce travail. »
Un entremetteur agricole
Lancé en mars 2018 par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), L’Arterre cherche à faciliter l’établissement en agriculture de nouveaux producteurs en offrant d’abord un service d’accompagnement tant aux repreneurs qu’aux cédants, avant de les mettre en relation. Les maillages prennent la forme d’une acquisition, d’un partenariat ou d’une location. « Notre travail, c’est de cibler tous les freins qui pourraient ralentir le processus, explique Mme Beaudoin, et de -diriger chaque personne vers les juristes ou les comptables, par exemple, qui pourraient aider à préparer le dossier. »
L’initiative a attiré au total 384 aspirants repreneurs. Du lot, 262 se sont qualifiés en vue de participer à un jumelage, et 124 d’entre eux ont eu l’occasion de rencontrer un cédant pour discuter affaires. « Certains aspirants nous approchent avec une bonne capacité financière, mais leur projet est un peu flou, mentionne Mme Beaudoin. On les aide à développer leur plan d’affaires et à déterminer quel serait le scénario idéal en vue de leur présenter des propriétaires avec qui ça pourrait cliquer. »
Les agents de L’Arterre s’impliquent aussi de l’autre côté de l’activité de maillage et aident les propriétaires agricoles cédants à « faire le ménage » dans leurs dossiers. Ils sont 471 à s’être prévalus de ce service au cours de la dernière année. Selon Mme Beaudoin, les propriétaires sous-estiment souvent tout ce qu’implique une démarche de transmission d’entreprise. « Il y a tout un travail à effectuer en amont d’un jumelage, et pas juste sur le plan fiscal, dit-elle.
Les chefs d’exploitation oublient fréquemment de parler de leur projet à leur famille et à leurs employés qui seront éventuellement affectés par la décision. » Ce travail a permis à 430 propriétaires de se qualifier à un maillage. Du lot, 150 ont rencontré un releveur potentiel jusqu’ici.