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Les producteurs laitiers de la province devront lever le pied de l’accélérateur. À compter du 1er mai, leur droit de produire sera amputé de 1,5 %. Quatre journées additionnelles de production prévues cet automne seront aussi retranchées.
Cette décision s’explique par le fait que les stocks de beurre, qui servent de tampon entre l’offre de produits laitiers et la demande des consommateurs, atteignent maintenant le niveau espéré.
La croissance exceptionnelle de 15 % de la demande depuis 2015 – du jamais vu selon les Producteurs de lait du Québec (PLQ) – avait fait fondre les stocks de beurre. Dans le but de les regarnir, les éleveurs ont ainsi bénéficié d’une hausse de leur droit de produire de plus de 20 % au cours des quatre dernières années.
La réduction nouvellement annoncée vise maintenant à éviter que la croissance de la production ne dépasse celle du marché. Il s’agit somme toute d’un ajustement mineur, nuance cependant François Dumontier, porte-parole des PLQ.
L’arrivée sur le marché canadien de fromages importés grâce à l’accord de libre-échange avec l’Union européenne explique aussi cette prudence des cinq provinces de l’Est (P5), qui gèrent leur lait en commun. En 2018, 6 000 tonnes de fromages européens devraient franchir la frontière canadienne. « Nous devons anticiper cet effet », affirme M. Dumontier.
Surplus mondiaux À l’heure actuelle, le marché mondial nage dans les surplus de lait. De l’autre côté de l’Atlantique, le déséquilibre entre l’offre et la demande tire les prix vers le bas. Selon l’Observatoire européen du marché du lait, les éleveurs d’Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique n’arrivent pas à toucher leur coût de production. La Commission européenne poursuit ses achats massifs de poudre de lait afin de stabiliser le marché. La crise n’épargne pas nos voisins du Sud. Ainsi, plusieurs organisations américaines réclament une meilleure gestion de la production de même qu’un prix plancher. Un récent rapport de la Rabobank laisse entrevoir une embellie pour la fin de l’année. La bataille que se livrent les géants Saputo et Fonterra en Australie pourrait raffermir les prix à la ferme, estime la banque des Pays-Bas. |