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QUÉBEC — En raison des hausses de prix et de l’engouement des consommateurs, la production ovine est celle qui offre le plus grand potentiel de croissance parmi toutes les viandes, a affirmé le président sortant des Éleveurs d’ovins du Québec, Yves Langlois, au terme de l’assemblée générale annuelle tenue les 21 et 22 novembre à Québec. « Nous sommes à l’étape d’aller chercher de nouveaux producteurs », a-t-il ajouté.
Depuis trois ans, les éleveurs ont bénéficié d’une augmentation annuelle des prix de 1 $/kg. Une carcasse payée 9 $/kg en 2015 pourrait atteindre 12 $/kg cette année, a-t-il dit. On assiste toutefois depuis trois ans à une stabilité des volumes d’agneaux lourds mis en marché, avec 65 000 têtes pour 2016 et 2017. Par contre, « le nombre de producteurs est en diminution », a constaté M. Langlois, d’où l’importance d’aller chercher une relève pour les entreprises existantes et d’inciter de nouveaux éleveurs à choisir cette production.
Tout est en place pour intéresser les jeunes. Depuis plus de 10 ans, a souligné le président, l’Agence de vente des agneaux lourds a prouvé son utilité en stabilisant les conditions de mise en marché et en permettant plus d’équité et de transparence pour tous les intervenants. « Si on était capables d’en arriver à une prévisibilité du marché, tant du côté des éleveurs que de celui des acheteurs, on pourrait facilement soutenir une croissance de production », croit Yves Langlois.
Si l’Australie demeure le principal compétiteur du Québec au chapitre de la qualité, c’est de l’Ouest canadien que provient la concurrence actuelle en termes de volumes. L’entrée massive d’agneaux lourds de cette partie du pays met d’ailleurs une légère pression à la baisse sur les prix payés aux producteurs.
Défis
Au chapitre des défis qui se présentent à l’industrie ovine figure donc celui d’accroître le nombre de têtes et, surtout, de bien positionner le produit aux endroits où les consommateurs vont l’acheter. Il faut également, selon le président, « travailler sur la qualité pour continuer à être un chef de file devant l’Australie ».
Grâce à la présence du Centre d’expertise en production ovine du Québec à La Pocatière, le Québec, a-t-il ajouté, est un leader en recherche et développement dans le domaine de l’agneau au Canada et il faut planifier un fonds de recherche pour maintenir cette position.
L’abattage demeure aussi un enjeu important. La plus grande production d’agneaux se trouve au Bas-Saint-Laurent alors que le seul abattoir pour l’Est-du-Québec, celui de Luceville, parvient à peine à abattre la moitié des bêtes. Le reste est dirigé à l’extérieur de la région. Cette situation conduit à une autre problématique, celle du stress chez les animaux lors du transport.
À la suite de l’assemblée, Pierre Lessard, du Centre-du-Québec, a été choisi pour remplacer M. Langlois à la présidence.
Consommation d’agneau en hausse Entre 2012 et 2017, l’agneau est le secteur qui a connu la plus grande croissance au chapitre de la consommation de viande au Canada, a démontré André Sansregret, de la firme Gendron Communication. Elle s’est accrue de 13 %, suivie par le poulet à 11,5 %. On assiste à des diminutions dans le bœuf, le porc et le veau. Au Québec, souligne-t-il, l’agneau représente 2 % de la consommation totale de viande rouge. Devant les interventions positives, par exemple dans le cadre de la diffusion de l’émission et du magazine Ricardo, les producteurs ont accepté de poursuivre les activités de promotion, notamment en dehors des périodes de Pâques et du ramadan. Les éleveurs versent 0,50 $ par agneau mis en marché pour la promotion. |