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Les producteurs de veaux de grain ont connu l’extase des prix élevés ces dernières années, mais enregistrent depuis quelque temps des baisses très significatives de prix. Et plusieurs grognent.
« On vit un problème qu’on n’avait pas vécu depuis un moment : les volumes produits par nos éleveurs sont en hausse et la demande du marché est en baisse. Alors, les prix diminuent », résume Louis-Joseph Beaudoin, président du comité de mise en marché des veaux de grain à la Fédération des producteurs de bovins du Québec.
À vrai dire, la conjoncture favorable qu’ont connue les éleveurs a fait grimper leurs liquidités et certains en ont profité pour augmenter leur cheptel. Par conséquent, près de 1 700 veaux sont actuellement prêts à être livrés par semaine bien que le marché n’en prenne que 1 300. Le prix, qui atteignait 3,40 $ lb/carcasse avant la période des Fêtes, est passé à 3,10 $ en février dernier, et a baissé de 0,30 $ tout récemment, approchant le coût de production estimé à environ 2,80 $/lb.
D’ailleurs, les prévisions de la Fédération n’augurent rien de bon à court terme : le nombre de livraisons pourrait atteindre 1 800 veaux par semaine en juillet, alors que la demande est évaluée à 1 200. « On sait déjà qu’on sera en surplus cet été et on sait que le prix pourrait descendre sous le coût de production », analyse M. Beaudoin.
Les veaux provenant de l’Ontario créent aussi de la pression sur les prix, une « game dont profitent les acheteurs », mentionnaient des représentants de la Fédération en marge d’une assemblée générale spéciale le 24 mars dernier à Drummondville.
Louis-Joseph Beaudoin et son groupe soutiennent que la solution serait d’augmenter la demande en convainquant davantage de consommateurs de choisir le veau de grain du Québec. Mais ils lancent un autre message aux éleveurs : il faudrait désynchroniser la production afin de livrer les veaux au bon moment, c’est-à-dire en automne et non en été où la demande est plus faible.