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Bœuf Canada et le Conseil des produits agricoles du Canada (CPAC) mettront en place une nouvelle taxe nationale sur l’importation dans l’industrie du bœuf.
Un dollar par tête de bétail étranger devrait ainsi être prélevé dès septembre prochain. Selon Bœuf Canada, les importateurs et les acheteurs se sépareront la facture.
« Cette nouvelle réglementation nous permet de percevoir une taxe sur les importations de bovins de boucherie, la viande et les produits du bœuf, du jamais vu dans le domaine agricole », explique le président de Bœuf Canada, Chuck MacLean.
L’organisme prévoit recueillir entre 600 000 $ et 800 000 $ par année au moyen de ce prélèvement à l’importation.
Le ministre de l’Agriculture Gerry Ritz a annoncé que l’argent amassé permettra d’investir davantage dans la recherche et le développement pour l’industrie du bœuf canadien. « Ce prélèvement garantira une source stable de soutien pour la recherche, l’expansion des marchés et les activités de promotion », a-t-il précisé en conférence de presse. Chuck MacLean estime que la nouvelle taxe aidera ainsi les producteurs de bœuf à élargir leurs marchés, à accroître leurs ventes et à financer des projets de recherche.
Une mesure contre le COOL?
Le CPAC et Bœuf Canada collaborent depuis près de 10 ans pour finaliser cette modification à l’Ordonnance sur les redevances à payer pour la recherche, le développement des marchés et la promotion des bovins de boucherie. Le vice-président de Bœuf Canada, Ron Glaser, assure que l’annonce de la nouvelle taxe nationale n’a rien à voir avec l’histoire de l’étiquetage obligatoire du pays d’origine de la viande aux États-Unis (Country of Origin Labeling, ou COOL). « C’est une annonce complètement séparée », dit-il.
Rappelons que les États-Unis avaient été condamnés en novembre 2011 par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant le COOL. L’OMC avait donné gain de cause au Canada et au Mexique, qui jugeaient que cette mesure constituait une barrière déloyale au commerce dans le secteur de la viande. Les États-Unis ont cependant décidé de faire fi de la décision de l’OMC.
Le 8 juillet dernier, de gros joueurs de l’industrie de la viande aux États-Unis et au Canada ont donc contesté à nouveau le COOL, cette fois-ci devant les tribunaux américains. Le gouvernement canadien a affirmé que des mesures de représailles, qu’il évalue à 1,1 G$, pourraient suivre. La version finale du COOL doit s’appliquer en novembre prochain.