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Les Volailles des Cantons, qui élèvent des poulets sans antibiotiques depuis 2015, se différencient sur plusieurs autres aspects de leur production : mise en marché autonome et annuelle, distribution en boucherie et en épicerie de proximité et transformation sur place. Des particularités qui ont été développées au fil du temps.
Située à Roxton Pond, la Ferme Volailles des Cantons n’a pas toujours élevé des poulets sans antibiotiques. En effet, à l’achat des terres en 1974, les parents de Martin Dion se lancent dans la production de porcs et de poulets, et c’est uniquement à partir de 2004 qu’ils décident de se focaliser uniquement sur la production avicole.
Dès ses débuts, la famille Dion fait l’acquisition de quotas de production, jusqu’à atteindre en 2012 une quantité plus élevée que la majorité des éleveurs au Québec. Elle décide dès lors de se lancer dans une plus grosse production, un choix qui va de pair avec la volonté de faire soi-même la mise en marché. « J’en avais envie depuis longtemps », raconte Martin Dion. Avec l’aide d’un cousin, ils développent la distribution de leurs volailles. « Je ne croyais pas vraiment être capable d’offrir un service à la clientèle optimal. Steve, lui, pouvait s’en occuper à temps plein et moi, je m’occupais de la ferme et des poulets, donc c’était parfait », poursuit-il.
Déjà en 2012, la ferme produisait jusqu’à 60 000 poulets par période, soit environ 300 000 par an. Une partie était vendue chez Olymel et une autre distribuée dans des boucheries et épiceries de la région, mais aussi plus loin. « On livre souvent jusqu’à Montréal, et parfois à La Tuque ou même au Saguenay–Lac-Saint-Jean », ajoute le producteur. En plus de la distribution, la ferme transforme son produit trois jours par semaine. « On fournit ainsi des poulets frais toutes les semaines, toute l’année, et ça, c’est plutôt rare chez les petits transformateurs dans notre milieu », précise-t-il.
Toujours se démarquer
Après plusieurs tests, la Ferme Dion se lance, en 2015, dans la vente de poulets élevés sans antibiotiques, encore une fois dans le souci de se différencier de ses concurrents, comme l’explique M. Dion. Ce changement d’alimentation permet alors à la ferme de proposer un produit santé sans dépenser des sommes importantes pour obtenir la certification biologique. « On s’adresse à un marché presque de masse sans proposer pour autant du poulet générique. On a le meilleur des deux mondes », se réjouit l’éleveur.
Aujourd’hui, les Volailles des Cantons produisent jusqu’à 400 000 poulets chaque année. De plus, l’entreprise s’est dotée en 2019 de son propre abattoir, à 30 minutes de la ferme. « Le plus souvent, les éleveurs qui s’occupent de la mise en marché vont sous-traiter pour la transformation et l’abattage, conclut Martin Dion. Là encore, on cherche à se distinguer. »
Léa Villalba, collaboration spéciale