Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
LA POCATIÈRE — Un projet impliquant sept étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA), campus de La Pocatière, a permis d’obtenir des données scientifiques qui serviront de valeurs de référence pour optimiser les performances et diagnostiquer d’éventuels troubles métaboliques chez le canard de Pékin.
De toutes les données recueillies par les membres de la microentreprise d’élevage Les Canardins durant la session d’hiver 2019, l’enseignant Jean-Marc Larivière estime que « l’analyse du profil métabolique des échantillons sanguins s’avère la plus intéressante ». Il précise que les vétérinaires Daniel Venne, du Couvoir Scott, et Robert Charrette, consultant pour Canards du Lac Brome, leur ont prêté main-forte pour effectuer les tests diagnostiques.
M. Larivière présentera les conclusions du projet lors de la rencontre annuelle de l’Association des sciences de la volaille qui aura lieu à Montréal à la mi-juillet. Elles ont aussi été diffusées par voie de communiqué à l’occasion du 22e Symposium européen sur la nutrition avicole qui s’est tenu du 10 au 13 juin en Pologne.
Moulées à base d’insectes
L’objectif premier du projet était « de vérifier si la présence d’un mélange de moulée à base d’insectes dans l’alimentation de canards de Barbarie et de Pékin pouvait influencer le gain de poids, l’efficacité alimentaire et des aspects de santé animale », explique Jean-Marc Larivière.
La différence n’est pas énorme, mais le poids vif moyen des palmipèdes nourris avec la moulée à base d’insectes a dépassé les standards habituels. Les canards de Barbarie ont été abattus à 4 kg après huit semaines et ceux de Pékin à 3,8 kg après sept semaines. La moyenne standard pour ces deux espèces, après le même nombre de semaines, oscille généralement entre 3,6 et 3,65 kg, souligne l’enseignant. On observe aussi une économie au chapitre de la quantité d’aliments nécessaire pour obtenir un kilo de poids vif chez l’oiseau, soit 2,8 kg de moulée avec un supplément d’insectes comparativement à 3,1 kg pour une moulée conventionnelle.
Sur les 229 canards élevés, 227 se sont rendus jusqu’à l’abattage, ce qui représente un taux de viabilité de 99 %. M. Larivière insiste sur l’importance qui a été donnée au bien-être animal et à l’aspect développement durable.
Le groupe de jeunes entrepreneurs était composé de Roxanne Dumais, Louis Hamel, Alex Lepage, Maryline Pelletier, Louis-Philippe Pouliot, Keven Thériault et Anthony Veilleux.