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L’histoire se termine bien pour Jasmine Vigeant, cette « perle rare » qui souhaitait reprendre la ferme de l’un des plus importants producteurs cunicoles de la province. À la fin septembre, La Financière agricole du Québec lui a finalement accordé le prêt de garantie nécessaire à l’acquisition de la ferme de Maxime Tessier, qui produit 800 lapins par semaine à Saint-Tite, en Mauricie. La perte de son employé principal et un problème physique aux mains ont convaincu le propriétaire de Laprodéo de mettre sa ferme en vente en janvier 2024. Jasmine Vigeant a répondu à l’annonce, y voyant l’occasion de revenir sur le marché du travail après un quatrième congé de maternité.
Cette dernière n’a pas de diplôme, mais possède néanmoins une vaste expérience en gestion de troupeaux laitiers (vaches et brebis), acquise depuis l’âge de 14 ans. Le cédant a rapidement été convaincu d’avoir trouvé une perle rare, mais le tableau s’est assombri lorsqu’est venu le moment de se faire octroyer le financement. Jasmine Vigeant a essuyé des refus pour diverses raisons, entre autres parce qu’elle n’a pas de diplôme et que sa jeune famille n’habite pas sur le site. À la suite d’une rencontre avec la Financière et les parties impliquées dans la transaction, le 31 mai, à Trois-Rivières, la jeune femme s’est accrochée à l’espoir de voir son dossier analysé de nouveau. Elle a renvoyé une offre à l’organisme gouvernemental.
En attendant une réponse, Jasmine Vigeant n’a pas chômé. D’une part, elle a poursuivi le développement de produits de l’entreprise avec un dépliant et une viande de lapin crue pour chien. Son conjoint, Pascal Côté Couillard, s’est occupé du développement de marché en rencontrant des restaurateurs, notamment.
D’autre part, elle a entamé des démarches auprès de Financement agricole Canada (FAC), qui a rapidement accepté le projet. Alors qu’elle tentait d’attacher le financement de la mise de fonds pour conclure l’entente avec FAC, une surprise de taille l’attendait. « Ben tabarouette, [la Financière] nous est revenue en disant : ‘‘C’est beau. On accepte.’’ Tout le monde n’en revient pas », dit-elle, encore étonnée par la nouvelle, un mois plus tard. L’organisme gouvernemental n’a pas expliqué à Jasmine ce qui lui a fait changer son fusil d’épaule et il a répondu à La Terre ne pas souhaiter commenter ce cas.
L’éleveuse a finalement choisi la Financière, notamment en raison du programme Sécuri-Taux Relève, qui prend en charge les intérêts de prêts excédant 4 % pendant 5 ans.
La transaction officialisant le transfert de ferme devrait se clôturer au début décembre.