Depuis 2011, quelque 2 M$ ont été investis dans les installations de la Ferme Gilles Lapointe et Fils. Crédits photo : Marie-France Létourneau
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UPTON – La population de la petite municipalité d’Upton, en Montérégie, a plus que doublé, le 13 juillet dernier, alors que 3 700 personnes ont convergé vers la Ferme Gilles Lapointe et Fils pour le 78e pique-nique Holstein.
Déjà, en fin d’avant-midi, il y avait foule sur le site. Et rencontrer les propriétaires de la ferme, sollicités à droite et à gauche, relevait du défi.
Les frères Yanick et Francis Lapointe, ainsi que leur mère, Christiane Lévesque, agissaient à titre d’hôtes pour cette tradition annuelle bien enracinée dans le paysage agricole. Mais, même si cela faisait beaucoup de visite à accueillir à la fois, la famille Lapointe était visiblement heureuse d’échanger avec les éleveurs et autres aficionados de la populaire race de vache laitière.
« On est fiers de notre troupeau et de nos installations », a affirmé Francis, croisé dans l’étable entre deux poignées de main échangées avec des visiteurs enthousiastes.
On est à la fine pointe [de la technologie] et déjà bien avancés en matière de bien-être animal.
Investissements
Depuis 2011, plus de 2 M$ ont été investis à la ferme pour construire de nouvelles installations à stabulation libre, dotées d’une salle de traite double 10 swing over. « On était aussi dans les premiers à s’équiper avec une ventilation transversale », a souligné Yanick, qui est l’aîné de la fratrie.
En 2020, une phase d’agrandissement a été réalisée afin de rapatrier sur un même site l’ensemble du troupeau. Les Lapointe louaient auparavant une autre étable située à proximité. Un bed park pour les vaches taries et une pouponnière, avec ventilation contrôlée pour les veaux, ont notamment été aménagés dans cette nouvelle section du bâtiment agricole.
Les investissements réalisés et les améliorations apportées au confort des animaux ont porté leurs fruits, estiment les propriétaires de la ferme. Une influence positive a été notée sur la production. L’obtention d’un premier titre de Maître-éleveur est désormais dans leur mire.
Troupeau en vedette
Le pique-nique Holstein a par ailleurs permis à la famille Lapointe de présenter quelques belles vaches de son troupeau, sélectionnées pour leurs différentes qualités. Parmi celles-ci : la génisse Antia Unstoppabull Joséphine, mise à l’encan cette journée-là. La vente de la petite Holstein rouge a permis de récolter 7000 $, somme remise à l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA). « C’est une cause qui nous tient à cœur », a précisé Yanick.
Le troupeau des Lapointe compte aujourd’hui 200 têtes, dont 100 vaches en lactation. La production moyenne de lait est de 11 210 kg à 4,2 % de gras et 3,4 % de protéines. Du maïs, du soya et du foin sont, en outre, cultivés sur 114 hectares de terre, dont plus d’une soixantaine en location.
Journée remplie
En plus de la visite des installations et de la présentation de la famille hôte, l’agenda de la journée était bien rempli. Le public a entre autres été invité à juger différentes vaches. Les jeunes de la relève ont, pour leur part, pu s’inscrire à un concours qui leur permettait de présenter une génisse et de la mettre en valeur.
Également au programme : des olympiades, un cinq à sept, de la musique, un feu d’artifice et une soirée dansante. Plusieurs entreprises évoluant dans le milieu agricole avaient installé un kiosque sur place. Même les marionnettes géantes du Théâtre de la Dame de cœur, à Upton, étaient de la partie.
Autre signe d’une journée parfaite, le pique-nique s’est déroulé sous un soleil de plomb. La courte averse qui s’est abattue sur la région en après-midi n’a pas réussi à gâcher la fête.
Une centaine de bénévoles ont, surtout dans la semaine précédent l’événement, donné un coup de main à l’organisation. L’ensemble de la logistique a été assuré par Holstein Québec et le Club Holstein de Saint-Hyacinthe.
Rencontrés lors de la présentation du troupeau des Lapointe, Michel Brochu et sa conjointe, Lise Girouard, étaient de fort belle humeur. Le couple fait partie des habitués de cette rencontre estivale. « On a vécu là-dedans, on connaît ça », a dit M. Brochu. Celui-ci continue de donner un coup de main à son fils qui a pris la relève de la ferme familiale à Tingwick.
L’an prochain, c’est à la Ferme Antélimarck, de la famille Leblanc, à Nicolet, que Michel Brochu, sa conjointe et tous les autres pourront se rencontrer à l’occasion de la 79e édition de l’événement.
