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DRUMMONDVILLE — De passage au Québec le 10 février, à l’invitation de Cargill, le producteur danois Danni Soerensen a démystifié devant une salle comble son résultat exemplaire de 40 porcelets sevrés par truie en 2016.
Tout d’abord, chaque truie a sa fiche « d’hôpital », où toute information pertinente est consignée, allant du nombre de mamelles – elles en ont un minimum de 14 – à celui des porcelets mort-nés. « Si la fiche indique qu’il y a de plus en plus de mort-nés, nous allons aider à la mise bas », a expliqué le producteur âgé de 30 ans.
Sauver les plus faibles
Son frère Jonas et lui représentent la 5e génération à prendre la relève de la ferme familiale. Au cours des dernières années, moult efforts ont été consentis à sauver les porcelets les plus faibles. Ils parviennent à en sauver environ 132 toutes les deux semaines, ce qui représente une économie de 6 000 $ CA.
La présence d’un employé sur place pratiquement 24 heures sur 24 au cours de la période des mises bas assure des interventions rapides, comme l’égalisation des portées pour donner de meilleures chances de survie aux plus faibles.
Les Soerensen apprennent aussi aux porcelets à boire dans des bols de lait pour se nourrir suffisamment. Sans compter qu’une zone de repos sous des lampes chauffantes est aménagée dans les coins. « On incite les porcelets à utiliser ces zones lorsqu’ils ne sont pas près de la truie pour ne pas risquer de se faire écraser », a souligné Danni.
Ailleurs au Danemark
La ferme Store Vognsbæk, qui compte désormais 2 250 truies, se démarque significativement des autres élevages du Danemark. En 2015, sa productivité était de 39,6 porcelets sevrés par truie, alors que la moyenne pour l’ensemble du pays était de 31,4. Précisons que deux ans plus tôt, soit en 2013, le rendement de la famille Soerensen était encore à 35,8.
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La gérante de ferme Lorraine Cormier fait partie des curieux qui se sont déplacés à Drummondville pour entendre le témoignage du Danois. « C’est encourageant de voir qu’on est encore capables d’évoluer », a-t-elle mentionné. Le fait qu’une ferme du Danemark atteigne 18,5 porcelets nés vivants par portée l’a particulièrement impressionnée, considérant que son élevage québécois en obtient 14,5.
Conseils d’un vétérinaire
La présentation du producteur danois a été suivie par les conseils d’un vétérinaire québécois. Selon François Cardinal, des Services vétérinaires ambulatoires Triple V, il vaut mieux calculer les kilos de viande envoyés à l’abattoir par truie par année. « Le nombre de porcelets sevrés, c’est accrocheur. Par contre, ce n’est pas nécessairement une mesure de rentabilité », a fait valoir Dr Cardinal. Le vétérinaire a par ailleurs insisté sur la nécessité de nourrir à volonté toute truie en lactation et a encouragé le recours à une suce à eau pour lui permettre de boire en étant couchée.